La semaine dernière, juste avant le Rallye du Valais, Jean-Pierre Balmer, triple champion suisse de la spécialité (1980, 1982 et 1986), est décédé des suites d’une maladie.
Les médias régionaux ou nationaux ont relaté l’événement. mais pour moi cette disparition est plus qu’un événement. avec Jean-Pierre j’ai fait mes premières armes au sommet du championnat suisse des rallyes. À l’époque, le pilote vaudois devenu chaux-de-fonnier n’était guère connu mais déjà talentueux. À cette époque, il pilotait, ce qu’ont oublié de signaler beaucoup de médias, une berlinette Alpine. Avec Jean-Pierre, le navigateur débutant que j’étais à beaucoup appris. Je me souviens des reconnaissances où nous allions avec ma voiture de l’époque, une Triumph Spitfire, que mon pilote qualifiait de «carton à soulier». Mais qu’il conduisait volontiers même certaines fois à grande vitesse. Après cette période Alpine où nous nous battions au sommet du championnat mais sans jamais pouvoir briguer le titre, Jean-Pierre a décidé de changer de monture ce qui devenait trop onéreux pour moi.
Alors certes je n’ai pas revu Jean-Pierre depuis des années mais chaque fois que nous nous croisions c’était pour nous rappeler des bons souvenirs. Comme, par exemple, cette nuit passée à Andermatt sur le rallye du d’Uri où la terre avait tremblé. Nul besoin de vous raconter les commentaires de deux copains qui dormaient à l’époque, finances obligent, dans la même chambre. Durant ces années au plus haut niveau du championnat suisse, Balmer a récolté quatorze victoires, et ce sur trois marques différentes à savoir Porsche, Opel et Lancia.
Pour la petite histoire, Jean-Pierre Balmer avait 71, avait fondé une entreprise florissante à La Chaux- de-Fonds et est le papa du cycliste Alexandre Balmer qui s’est distingué en VTT comme sur route.
Adieu donc l’Ami et condoléances à la famille. / FL
Crédit images: archives perso