À Djeddah, la dernière manche du WTCR s’est terminée en queue de poisson, à l’image d’une saison chaotique. L’Espagnol Mikel Azcona (Hyundai) décroche le titre.
Arrivée à Djeddah avec une confortable avance de quelque 60 points, Mikel Azcona n’avait pas grand chose à craindre de la concurrence. En fait, après les séances de qualification tout était dit ou presque. Les points récoltés dans cet exercice chronométrique suffisaient à l’Espagnol pour décrocher la couronne. Avant les deux courses du dimanche le seul suspense restait la composition du podium mondial. Puisque tant Girolami (Honda) que Berthon (Audi) pouvait encore monter sur la deuxième marche. Après la première manche remportée par Berthon tout restait possible. Et comme la seconde course était le théâtre de quelques événements pour le moins discutables, dont une erreur de Berthon qui restait sur le carreau, le podium ne changeait plus. Magnus (Audi) remportait la dernière course de l’histoire du WTCR et ce hissait dans le top cinq de la discipline. Signalons encore que Rob Huff (Cupra) termine en tête du classement du trophée WTCR. Et pour revenir sur le fait que cette saison se termine en queue de poisson notons que suite à l’accident de Berthon, à six tours de la fin, la course s’est terminée sous voiture de sécurité. Écrire que l’on pouvait rêver mieux pour une fin de saison ressemble fort à une lapalissade.
Crédit images: cp et site WTCR
Le WTCR est mort, vive… Les errements de l’organisateur et de la FIA ont signés l’arrêt de mort du WTCR en piste depuis 2018. Mais aujourd’hui personne ne semble savoir comment va ce poursuivre l’aventure du tourisme international. Propriétaire des droits, Marcello Lotti a probablement une idée derrière la tête. Mais à part lui, bien malin qui connaît les détails de la dite idée. Il semble qu’elle se dirige vers des championnats nationaux ou régionaux, coiffés par une finale mondiale. L’avenir nous en dira plus. Pour mémoire le WTCR aura sacré cinq champions ou plus précisément quatre. Tarquini a ouvert les feux, Michelisz a suivi, puis Ehrlacher s’est imposé à deux reprises, et finalement Azcona a ajouté son nom au palmarès.
Mais revenons sur la saison qui vient de se terminer. Le moins que l’on puisse écrire est que les problèmes de pneumatiques ont miné son existence. Ou plutôt que l’incapacité des autorités à résoudre les problèmes a conduit le WTCR dans une impasse. Le constructeur chinois Lynk & Co a pris la mesure de la situation et retiré ses voitures de la compétition. Les autres, notamment Honda dont les voitures ont également souffert de la mauvaise qualité des gommes, n’ont pas osé prendre la même décision. Et lorsque l’on constate la difficulté des pilotes de la marque japonaise à tenir la distance, il est logique de s’interroger. En laissant la dernière course de leur championnat se terminer sous voiture de sécurité les organisateurs se sont offert un point final à la hauteur de la saison, autrement écrit: chaotique.
Reste que, peu importe les raisons qui ont poussées l’un ou l’autre à ne pas suivre l’exemple chinois, il est incontestable que les organisateurs du WTCR ont scié la branche sur laquelle ils étaient assis. Après le WTCC, voici venir le tour du WTCR de passer à la trappe. Est-ce un bien ou un mal? Seul l’avenir nous le dira. Mais nous restons persuadés que si Marcello Lotti en personne tient la barre, le pari sera réussi. /FL