En Alsace, le voyage du WTCR (coupe du monde des voitures de tourisme) a commencé par un coup de théâtre. Berthon et Huff vainqueurs des courses.
Sur le circuit de l’Anneau du Rhin, les trois coups n’étaient pas frappés que tout commençait. Jeudi déjà, avant les essais libres, Lynk & Co annonçait sa décision et se retirait de la compétition pour la fin de la saison. Du coup, cinq voitures étaient rayées de la liste de départ du tourisme mondial qui ne comprenait plus qu’une douzaine de véhicules, ce qui vous en conviendrez est faible pour une coupe planétaire. Mais laissons la polémique (voir commentaire) et passons à la course.
Tant il est vrai qu’en Alsace la piste a rivalisé avec les coulisses en matière de bruit. C’est ainsi que Nestor Girolami (Honda) a réalisé le meilleur temps des qualifications et donc la pôle position pour la course principale. Mehdi Bennani (Audi) a quant à lui récupéré la pôle de la seconde course, grille inversée, en terminant dixième des qualifications. Mais ni le premier ni le second ne réussissaient à maintenir leur position en course. Lors du premier affrontement Girolami se faisait passer dès le départ par un Berthon (Audi) en furie. Dans le peloton Magnus (Audi ) était un peu trop viril et finissait, mais un peu tard, par être pénalisé. C’est le leader du championnat Mikel Azcona (Hyundai) qui héritait alors de la troisième marche du podium. A noter que Magnus est monté sur le dit podium avant d’être rétrogradé par des commissaires incapables de prendre une décision rapide. Le départ de la course 2 a repris le scénario de la manche précédente avec des acteurs différents. C’est cette fois Rob Huff (Cupra) qui se défaisait dès le premier virage de Bennani pour s’envoler vers la victoire. Et c’est encore Azcona qui complétait le tiercé gagnant. En queue de peloton, Tom Coronel se distinguait dans le dernier tour en sortant proprement Guerrieri.
Au général, les pilotes des voitures Lynk & Co reculent fortement et Azcona (image de Une) mène désormais le bal devant Girolami et Huff.
Pour le reste, personne ne sait encore comment se terminera la saison mondiale de tourisme. Même si la rumeur fait état de courses à Bahreïn ou Djeddah, voir les deux, rien n’est certain. Mais les propositions sont soumises à la FIA qui devrait les entériner cette semaine encore.
Crédit images: cp et site WTCR
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La menace était dans l’air, ils l’ont mise à exécution. Les dirigeants de Lynk & Co et les responsables de l’écurie Cyan ont décidé de retirer leurs cinq voitures de la Coupe du monde des voitures de tourisme (WTCR) pour la fin de la saison. Incapables de trouver une solution au problème de pneumatiques qui mine leur compétition depuis l’étape du Nürburgring (fin mai), l’organisateur et la FIA continuent à faire les autruches et à prétendre qu’il n’y a aucun problème. Ils se sont ainsi mis dans une situation difficile avec l’aide de Goodyear. Et le dommage est non seulement sportif, mais l’image des trois protagonistes en prend un sérieux coup dans les pneus. Comment justifier en effet que des championnats nationaux (TCR) réunissent une bonne vingtaine de voitures alors que le Mondial n’en n’a plus que une douzaine. Et encore, ne parlons pas de la Grande-Bretagne où le BTCC cartonne avec une bonne trentaine de voitures au départ.
En coulisses les voix s’élèvent certes pour s’étonner de la décision des responsables de Lynk & Co mais aussi de l’incapacité du manufacturier Goodyear et des organisateurs à trouver une solution crédible à leur problème. Sans nier les problèmes, certains disent que les chinois de Lynk & Co mettent la pression sur les organisateurs pour obtenir une BoP (balance de performance) plus favorable… D’autres disent avoir trouvé des solutions au problème de pneumatique. Et pourtant la gestion des gommes est un problème récurrent pour chacun et les crevaisons (trop) nombreuses en témoignent. Il n’empêche le la Coupe du monde est privée de cinq acteurs majeurs. Et les résultats, n’en déplaise aux pilotes restants sont faussés.
Dans le même tour de roue, certains commencent à se plaindre du promoteur et estiment qu’il faudrait en changer. Une fois de plus sous le règne de Discovery Sports Events, anciennement Eurosport Events, le chaos règne en maître. Après le WTCC voici venir le tour du WTCR… «Un promoteur doit chercher le dialogue, trouver des solutions», disent plusieurs responsables d’écuries qui semblent redouter les négociations budgétaires avec leurs marques respectives pour la saison prochaine. La question que les observateurs se posent est relativement simple: le WTCR va-t-il survivre à la crise qui le mine de l’intérieur? Aujourd’hui, bien malin qui peut répondre à cette question. /FL