Le peloton de la coupe du monde des voitures de tourisme (WTCR) faisait halte à Vallelunga (I) avec des problèmes de pneus encore et toujours…
Malheureusement, l’événement marquant de cette fin de semaine italienne n’est pas sportif, mais technique… Mais commençons tout de même par signaler que Nestor Girolami (Honda) et Gilles Magnus (Audi) ont remporté les deux courses au programme. Courses émaillées d’incidents et de sorties de piste dus aux pneus et disputées sans l’armada bleue de Lynk & Co pourtant en lutte pour la couronne… Et ni l’organisateur, ni le fabricant de pneumatiques Goodyear ne commentent cette décision prise par les écuries suédoise Cyan Performance et Cyan Racing pour des questions de sécurité liées à l’incapacité du manufacturier de livrer des pneus qui tiennent la distance. Yvan Müller, pourtant expérimenté, à été victime d’une impressionnante sortie de piste lors des essais libres, suite à une crevaison…
De toute évidence les soucis apparus au Nürburgring et qui avait provoqué l’annulation des courses ne sont pas résolus. Les écuries Cyan qui font rouler les cinq voitures de Lynk & Co ont donc décidé de se retirer pour préserver l’intégrité des pilotes. Quid des autres? Sans commentaires.
Général (10 courses).
1. Azcona (Hyundai), 200 points. 2. Girolami (Honda), 164. 3. Huff (Cupra), 148. 4. Magnus (Audi), 142. 5. Urrutia (Lynk & Co), 137.
Crédit images: cp WTCR et JAS
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Généralement les gens se demandent «que fait la police?» Aujourd’hui, il est de bon ton de se demander «que fait la FIA?» qui jusqu’à plus ample informé reste le pouvoir suprême du sport automobile. Accessoirement, le péquin peut se demander que font les organisateurs et leur producteur unique de gommes? Mais le plus important de l’histoire est que cette incapacité à prendre des décisions empêche des pilotes professionnels de faire correctement leur boulot. Et jette le discrédit sur un championnat d’envergure mondiale. Et ça c’est grave!
Lynk & Co, seul structure à communiquer sur le sujet, rappelle que ses voitures sont les plus lourdes du peloton et qu’elle pèsent «80 kilos de plus que par exemple la Hyundai de l’actuel leader du championnat». Autre constat de l’écurie: «l’équation entre le poids et les pneus fournis ne peut être résolue et il est donc impossible de participer à la course en toute sécurité.» Samedi, avant les qualifications, Cyan demandait aux organisateurs de prendre une décision. «Aucune solution n’a été proposée…» Cela signifiait que les écuries Cyan et les cinq voitures Lynk &Co ne participeraient pas aux courses. «Nous avons pris cette décision car je ne pense pas que les pneus auraient tenu la distance en toute sécurité», explique Fredrik Wahlen, manager de Cyan racing. Décision d’autant plus courageuse que deux pilotes, Urrutia et Ehrlacher, étaient en lutte pour le titre et que leurs espoirs sont désormais ruinés.
La prochaine étape de ce cirque doit avoir lieu sous quinzaine sur l’exigeant circuit de l’Anneau du Rhin. Espérons, sans trop y croire, que d’ici là une solution sera trouvée. Juste histoire d’assurer la sécurité des pilotes, et accessoirement d’éviter l’émeute que provoquerait le retrait d’Yvan Muller et Yann Ehrlacher, empêchés de rouler sur «leur territoire».
En parallèle, notons encore que le WTCR n’a toujours pas communiqué sur la suite, ou fin, de la saison suite à la décision de la FIA de ne pas aller en Asie. De fait, les deux épreuves tenues en Alsace sont actuellement les dernières du calendrier. /FL
Crédit images: cp Cyan