Champion en 2012, Rob Huff (Cupra / image de Une) est de retour sur la première marche… Azcona garde la tête du général…
Sur le circuit urbain de Villa Real (P) Santiago Urrutia (Lynk & Co) a signé la pole… Puis a remporté une première course «magouillée» par les ingénieurs… Explication: à Villa Real, les organisateurs ont remis en vigueur ce qu’il est convenu d’appeler «le tour joker». En clair, les pilotes doivent une fois dans la course emprunter l’autre côté d’un rond point ce qui allonge le parcours de quelques dizaine de mètres, 86 pour être précis. Une pratique que connaissent bien les amateurs de rallye-cross. Mais reprenons. Lors de la première course Yann Ehrlacher (Lynk & Co) a profité de prendre son tour joker à un instant crucial pour s’installer en tête de peloton… Il était d’ailleurs assez nettement plus rapide que son coéquipier Urrutia. Mais les «stratèges» du garage en ont décidé autrement et alors que le champion en titre avait plus de deux secondes d’avance ils lui ont intimé l’ordre d’attendre Urrutia et de le laisser passer. Autrement écrit de lui offrir la victoire… Si ce n’est pas du grand n’importe quoi, ça y ressemble!
En course deux, la centième de l’air WTCR, Yvan Muller (Lynk & Co) partait de la première case de la grille, inversée bien sûr. Alors qu’il dominait les débats, le quadruple champion du monde se loupait à l’entrée du fameux tour joker et laissait la piste libre à Rob Huff qui s’était installé au deuxième rang et creusait d’emblée l’écart sur ses poursuivants… Écart lui permettant de passer par le joker sans risque de perdre sa place… Et la victoire était au bout du pensum d’autant plus que la course se terminait sous régime de voiture de sécurité. Et les ingénieurs de Lynk & Co qui avaient encore prévu quelques magouilles n’ont de fait pas eu l’opportunité d’influencer le cours des choses.
Mikel Azcona (Hyundai) pas vraiment à la fête dans ce périple portugais, P8 en course 1 et P3 en course 2, a limité les dégâts et reste au sommet du général.
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Tiercés.
Course 1. 1. Urrutia (Lynk & Co). 2. Ehrlacher (Lynk & Co). 3. Girolami (Honda).
Course 2. 1. Huff (Cupra). 2. Tassi (Honda). 3. Azcona (Hyundai).
Général (8 courses).
1. Azcona (Hyundai), 153 points. 2. Urrutia (Lynk & Co), 137. 3. Ehrlacher (Lynk & Co), 133. 4. Huff (Cupra), 130. 5. Girolami (Honda), 113.
Deux choses prêtes à discussion après la manche portugaise du WTCR. La première est évidemment constituée par les ordres venus des stands. Comment peut-on admettre que des ingénieurs, ou tout autre personnage, influent sur la course autrement qu’en faisant leur boulot technique? Pourquoi faire prendre des risques en piste à des pilotes si tout est décidé par quelques pseudos stratèges au bord de la piste? C’est pour nous aussi inadmissible qu’incompréhensible et nous avons un grand respect pour Yann Ehrlacher qui s’est plié à cette mascarade sans (trop) faire de commentaires. Pour reprendre les mots d’Olivier Panis déjà cités «tu es plus vite, tu passes. Sinon…»
La seconde interrogation est venue en suivant les courses sur Eurosport… Comment un prétendu journaliste, qui est de plus proche du promoteur, peut-il à ce point ignorer les dernières décisions de la FIA? Par un communiqué du 29 mai, l’instance faîtière résumait les tenants et aboutissants de la séance du Conseil mondial du sport automobile. Parmi les nombreuses décisions prises celle concernant le WTCR était des plus importantes «la FIA a décidé qu’en raison des restrictions de quarantaine et des défis logistiques associés en Asie, les manches de la Coupe du Monde des Voitures de Tourisme de la FIA (WTCR) qui devaient se dérouler sur le continent, n’auront pas lieu cette année.» Il n’empêche durant l’intégralité de son reportage le journaliste d’Eurosport a parlé d’une saison encore longue et des manches asiatiques… En fait, et même si nous espérons que la FIA et le promoteur du WTCR trouveront des solutions pour remplacer les épreuves de Corée, Chine et Macao, la saison compte aujourd’hui encore deux rendez-vous, celui d’Italie et dAlsace… Quand on fait son boulot d’information correctement il semble difficile de passer sous silence ce genre d’éléments. /FL