Désormais disponible en version hybride, le Subaru Forester est globalement convaincant, seule sa consommation échappe aux louanges.
Une fois encore nous nous inspirons du regretté Johnny pour qualifier une voiture. Si, à l’époque, il avait connu le Forester de Subaru, il aurait sans doute chanter «… ce Forester là, il est terrible…» Et il aurait eu raison sur tous les plans. Terrible dans le sens positif du terme côté confort, comportement routier, habitabilité, et j’en passe… Terrible aussi, mais négativement cette fois en matière de consommation, élément qui n’a jamais, ou presque, été le point fort de la marque aux étoiles sur fond bleu. Et même hybride, le Forester de dernière génération pèche par sa gourmandise…
Avant d’aller plus loin faisons un petit crochet par l’histoire. Subaru a posé ses roues en Suisse il y a un peu plus de quarante ans. Depuis, la marque nippone spécialisée dans la traction intégrale est devenu très appréciée des Helvètes qui aiment aussi son ambassadeur emblématique, le champion de ski Bernhard Russi.
Mais revenons à l’objet de notre test, à savoir la version e-boxer, autrement dit hybride, du Subaru Forester. Test qui pourrait se résumé en une phrase: génial mais consomme trop. Se limiter à ce raccourci serait toutefois peu flatteur après deux semaine de test… Précisons donc que nous avons roulé la version ‘sport’ du nouveau Forester qui se distingue essentiellement de ses consœurs par quelques éléments de décoration et son équipement complet de chez complet. Sous le capot se cachent un bloc 2.0 litres essence et un moteur électrique pour une puissance de 150 chevaux, soit une motorisation identique à celle des autres modèles hybrides de la famille, Impreza et XV.
De petites touches de couleur orange sur les supports de la galerie de toit, sur les rétroviseurs et sur la bas de caisse indique la présence d’une version ‘sport’. Les mêmes incrustations colorées sont reprise à l’intérieur et sont d’un bel effet. Sinon, admettons que l’allure générale de ce Forester nous a séduits… Nous avons aimé sa face avant de style solide baroudeur avec une pointe d’agressivité. A l’intérieur, l’agencement est parfait. Le confort bien présent, l’espace aussi. Sans parler de l’habitabilité tant à l’avant qu’à l’arrière. En route, rien ne vient troubler l’ambiance. Ce Forester a beau sembler mastoc, il se faufile partout, se laisse mener sans rechigner, est agile et maniable à souhait. En ville, en campagne ou encore sur autoroute, le moteur et sa complice la boîte à vitesse automatique répondent à la moindre sollicitation sans sourciller alors que le train roulant quatre roues motrices se chargent de filtrer les aspérités de la chaussée et de maintenir le cap. Juste impeccable! Seul le système appelé «EyeSight» nous quelque peu énervé par ses intrusions pas toujours justifiées et ses alarmes quelques fois agaçantes.
Abordons maintenant les choses qui pourraient avoir tendance à fâcher. Cette satanée consommation d’abord. Et encore tout est relatif… Le moins que l’on puisse écrire est que Subaru ne donne pas dans le mensonge en annonçant clairement la couleur avec une barre fixée à 8.1 litres pour cent kilomètres. Lors de notre test, nous avons aligné un millier de bornes et la consommation globale s’est fixée à 8.4 litres… Pas de quoi en faire un plat en comparaison aux données d’usine, disons juste qu’un moteur hybride devrait pouvoir faire mieux, voire beaucoup mieux.
Et terminons par le chapitre financier. Sur la liste de prix Subaru le Forester figure dans une fourchette allant de 38’950 à 46’300 francs, le modèle ‘sport’ sujet de notre test est affiché à 43’950 francs.