Réputé pour ses qualités hors des chemins battus, le Jimny de Suzuki joue la carte compacte de chez compact.
N’y allons pas par quatre chemins, même si le Jimny apprécierait certainement la balade. Avec le petit baroudeur du constructeur japonais nous avons tissé une brève relation de style ‘amour vache’. Un peu comme Gainsbourg et Birkin «je t’aime, moi non plus». En fait, le petit 4×4 de Suzuki nous avait séduit il y a quelques années déjà par sa simplicité, son abnégations face aux difficultés, son allure et quelques autres qualités, notamment en termes de traction et de comportement dans le terrain.
Pour mémoire, Suzuki a vendu près de trois millions d’exemplaires de son ‘mini’ tout-terrain depuis son entrée sur les marchés en 1970… L’histoire de Jimny est par contre compliquée à résumer en quelques lignes tant il a porté de noms différents au gré des pays, tant il a aussi été, ou non, importé dans diverses contrées. Reste que le modèle présenté fin 2018 représente la 4ème génération de la famille Jimny.
Aujourd’hui, son allure, à notre sens irrésistible, et ses qualités de tout-terrain sont restées. Il a intégré l’électronique et les aides à la conduite et se veut plus moderne en cette matière du moins. Mais, revers de la médaille, Jimny se montre difficile à utiliser au quotidien pour un personnage à vocation plutôt citadine. Il n’est pas très confortable, ses garnitures plastiques restent peu agréables au touché, il manque cruellement d’espace côté places arrières et coffre surtout. Et sur routes, voire autoroutes, son comportement n’est pas facile… Reste que cela s’explique et que le ‘petit’ Jimny possède quelques arguments à même de faire le bonheur de quelques utilisateurs spécifiques.

Dans le terrain, oui nous avons testé, il est juste parfait. Il suffit d’enclencher la traction intégrale, si nécessaire la réduction, pour que rien ne semble pouvoir arrêter ce baroudeur. Ah oui, notons que cette manœuvre se fait encore ‘à l’ancienne’ avec deux leviers placés sur le sol. Haut de caisse, Jimny se joue alors des difficultés sans trop sourciller… Mais c’est bien connu vouloir le lait et la laitière n’est pas chose courante… Les qualités du Jimny hors des chemins battus sont aussi ses défauts sur route bitumée. La hauteur de caisse le rend vulnérable au vent de côté… Elle provoque un comportement ‘compliqué’ sur chaussée sinueuse…
Chapitre moteur et boîte, le capot de notre voiture de test cachait évidemment le bloc 1.5 essence, unique sur le marché, qui développe 102 chevaux. Il était couplé à une boîte manuelle 5 (!) rapports. Duo qui assure malgré tout une relativement bonne motricité et surtout, une fois n’est pas coutume, ne ment pas sur sa gourmandise. Mieux même, après un millier de kilomètres, nous avons calculés 6.5 litres par tranche de cent, alors que le catalogue Suzuki en affiche 6.8… Encore un point à inscrire à la colonne des arguments.
Reste à aborder les choses qui fâchent… Le rapport qualité/prix. Pour son Jimny, Suzuki annonce un prix de base de 25’990 francs… La fourchette va jusqu’à 31’490 francs pour une version certes suréquipée, mais avec une boîte automatique à 4 rapports. Chercher l’erreur! https://www.suisseautomag.ch/category/marche/tests/

comportement dans le terrain, consommation

rapport qualité/prix, coffre, espace