Même très franco-français, le Trophée Andros ne laisse pas les amateurs de glisse indifférents… Avec pour témoins de nombreux pilotes réputés.
Dany Snobeck, François Chatriot, Yvan Muller, Marcel Tarres, Jean-Philippe Dayraut, ou encore Alain Prost, Franck Lagorce, Olivier Panis… Mais aussi, Jean-Pierre Pernaut, Matthieu Vaxivière et chez les dames Margot Laffite, autant de personnalités parmi tant d’autres qui ont marqué, ou marquent toujours, les week-ends du Trophée. Et puis il y a les fidèles à l’image de Bertrand Balas engagé des premières heures… Sans oublier quelques Helvètes dont Romain Grosjean et Jonathan Hirschi pour ne citer que les plus récents. Et parmi ce petit monde, un champion parmi les champions, Yvan Muller titré à dix reprises sur la glace et qui détient le record de couronnes devant Dayraut (6). Aujourd’hui, le Trophée Andros se résume en plus de 300 courses, quelque 1’500 pilotes et une vingtaine de constructeurs autos.
Crédit images: Gilles Rossel + a/Suisse AutoMag + site Andros
Mais tentons de refaire l’histoire de ces courses givrées pas tout à fait comme les autres… Amis, Max Mamers (organisateur en chef) et Frédéric Gervoson (PDG du groupe Andros) ont créé le Trophée à la fin des années 80… Mamers a mis dans la corbeille son expérience du rallye cross, discipline dont il a remporté le titre français, et Gervoson le nom de l’entreprise familiale. Et le 27 janvier 1990 la première course du Trophée se déroulait sur le circuit de Serre Chevalier. Parmi les (r)évolutions notons la création d’une catégorie moto en 1997… Puis une première idée folle, une course sur glace au Stade de France en 1999, pour souffler les dix premières bougies du Trophée… Animé par un esprit de pionniers, les deux initiateurs de cette compétition givrée se lancent dans le développement de buggies électriques pour remplacer les traditionnelles petites voitures à deux roues motrices qui permettaient à des amateurs de se confronter à la conduite sur glace… De nombreuses Miss France ont piloté sur le Trophée… Une catégorie «Ice girls», qui n’avait par ailleurs rien de glacial, a même été créée au début des années 2000. Précurseur toujours et encore, Max Mamers lance le sprint car électrique, un buggy dénommé «Andros car» et confie ses premiers tours de roues à Elodie Gossuin, miss France et miss Europe, qui évolue au sein du peloton des buggies atmosphériques… Nous sommes en 2007 et l’année suivante avec Franck Lagorce au volant le petit bolide maison et branché remporte une manche devant ses confrères traditionnels… A noter aussi que de nombreux constructeurs se sont investis sur la glace… Selon les statistiques des organisateurs ils sont au nombre de 19… Parmi les plus en vue citons Opel qui détient (encore) le record de victoires… BMW, Toyota, Kia, Renault, Skoda, Citroën, ou encore Mini et Dacia…
Et revenons à l’innovation. L’an dernier, apparait l’Andros Sport, une véritable silhouette du Trophée mais avec une batterie pour moteur… Et cette année, pour le 30ème anniversaire du Trophée Andros, trois voitures branchées sont opposées aux thermiques et ont déjà signé deux victoires en trois courses.
Thermique vs électrique
Nous l’avons évoqué, le Trophée Andros joue les pionniers en mélangeant les voitures traditionnelles, ou thermiques, avec les électriques… D’abord avec des buggies et maintenant avec les fameuses silhouettes à quatre roues motrices et directrices. Les deux sont construites autour de châssis tubulaires et reposent sur des pneus bardés de 250 clous chacun. Sous le capot des ‘thermiques’ tourne un bloc six cylindres de 3.0 litres et 300 chevaux couplé à une boîte manuelle à six rapports. Sur la balance, l’ensemble affiche 950 kilos. Les ‘électriques’ sont motorisées par des batteries de 250 kW (300 chevaux), leur boîte est automatique et elles pèsent 1’000 kilos. La grande différence se trouve donc dans le couple puisque les voitures électriques délivrent la puissance totale de manière linéaire, alors que les thermiques ne trouvent leur meilleur rendement que lors de la montée des tours moteur.
Crédit images: Gilles Rossel + a/Suisse AutoMag + site Andros
Apothéose
A noter encore qu’histoire de fêter dignement son entrée chez les trentenaires, l’Andros mettra le point final de sa saison anniversaire le 9 février au Stade de France… Passage obligatoire pour tous les protagonistes du Trophée 2018-19, cette super finale hors championnat réunira bon nombre d’anciens participants et participantes. «Pour la 8ème et dernière fois», précisent les organisateurs. Une expérience, une aventure aussi exceptionnelle qu’extraordinaire, que nous avons vécue à deux reprises déjà et qui mérite sans conteste le détour. Les courses se déroulent sur un anneau fabriqué de toutes pièces avec 700 tonnes de glace… Et ce, devant plus de 50’000 spectateurs. Avis aux amateurs de spectacle motorisé!
Crédit image: a/Suisse AutoMag