Connue pour la qualité de ses moteurs ‘boxer’ puissants, Subaru joue désormais à fond la carte sécuritaire.
Ne vous m’éprenez pas sur l’introduction, il n’est ici aucunement sous-entendu que par la passé la marque aux six étoiles sur fond bleu n’accordait pas l’attention voulue à la sécurité de ses passagers ou des autres usagers de la route. Mais force est d’admettre que sa réputation était plus marquée par les puissantes Impreza que par les autres modèles de la famille. Même si l’incontournable Bernhard Russi ne ménageait pas ses efforts pour présenter et louer les mérites des inusables berlines à traction intégrale. «Aujourd’hui la philosophie change. Les nouvelles normes et les taxes qui les accompagnent grèvent fortement les prix des Impreza STI et rendent leur importation très difficile», explique Peter Bucher, responsable des relations publiques de Subaru Suisse. Il poursuit: «Notre credo est désormais basé sur les qualités de nos voitures en termes de sécurité.»
De fait, parmi les nombreux arguments de la Subaru XV, sujet de notre test, figurent 5 étoiles et un score de 94%, le meilleur de toutes les familiales, à la notation globale de l’institut indépendant Euro NCAP. La marque nippone place deux modèles, Impreza et XV, en tête de liste. Gageons que la technologie «EyeSight», système de caméra qui transforme le pare-brise en véritable espion n’est pas étrangère à l’obtention de bonnes notes. «On dirait une voiture de police avec radar intégré», se moquait un ami. Il n’empêche, l’assistance développée par Subaru est efficace et ne s’est pas montrée trop intrusive. Il faut avouer que nous avons rapidement trouvé le moyen de débrancher les alertes ‘pré-collision’ et ‘sortie de voie’. Mais cela relève d’un état d’esprit personnel qui n’engage que nous.
Revenons maintenant à notre sujet principal, la Subaru XV. Esthétiquement, même si le sujet est sensible, la XV a de l’allure, elle est à la fois berline et break, même un peu SUV. Compacte, elle n’égratigne pas, mais alors pas du tout, les qualificatifs spacieux et confortable. Son habitabilité est assez exceptionnelle, les quelques passagers des sièges arrière en ont témoigné sans contrainte. Et nous avons apprécié le confort des places antérieures, même en alignant les kilomètres. Cette Subaru-là, mon bon Monsieur, ou ma bonne Dame si vous préférez, est aussi familiale que fonctionnelle, aussi routière qu’urbaine, en d’autres mots très helvétiques c’est un parfait compromis. Avant de prendre véritablement la route, précisons encore que le modèle mis à notre disposition était doté du moteur 2.0i (156 chevaux), d’une boîte automatique «Lineartronic» à 7 rapports et de la traction intégrale.
Bien installé derrière le volant, le conducteur commence par apprécier la visibilité, puis la fonctionnalité du tableau de bord, et enfin la réactivité de l’ensemble propulseur. En douceur, mais avec un certain punch la XV répond aux sollicitations, sur autoroute comme en campagne et en virages, elle avale les kilomètres sans sourciller. Les sentiments de sécurité, de tenue de cap sans faille, sont encore renforcés par l’efficacité du freinage. Le plaisir de conduite est total. Sauf peut-être lorsque dans les enchaînements de virages en mode… disons ‘sportifs’, la boîte se met à hésiter quelque peu, semble peiner à trouver le rapport idéal et que du coup le moteur manque de punch pour relancer. Mais ce n’est peut-être qu’un détail pour vous…
Pour le reste, rien à redire. Cette Subaru XV aux qualités ‘d’enfant sage’ évolue dans un autre monde que les Impreza STI, mais elle ne manque pas d’arguments. Hormis les quelques éléments détaillés plus avant, ses qualités routières sont impeccables, son coffre est spacieux, sans oublier ses capacités de franchissement et ses qualités de baroudeuse. Et, à ne pas négliger, sa consommation est «dans les clous». Annoncée à 7 litres sur le catalogue Subaru, elle s’est affichée à 6.5 litres au terme des quelque 900 kilomètres de notre test en conditions d’utilisation quotidienne. Quant au tarif, il fait mention de deux choix en matière de motorisations. A savoir un bloc 1.6 (114 ch.) et le 2.0 (156) tous deux alimentés par de l’essence. Et au gré des finitions, la fourchette de prix oscille entre 25’750 et 35’500 francs.