Pour la 30ème année, les fans d’Opel se retrouvaient au pied des montagnes schwyzoises.
Aussi improbable qu’elle puisse paraître, la recette est relativement simple… Vous prenez une région éloignée de tout, un cul de sac bordé de montagnes, un coin de pays certes superbe mais d’accès peu évident. Vous ajoutez une bonne dose de motivation, une grosse poignée de passionnés, une marque automobile aussi reconnue qu’appréciée, vous mélangez l’ensemble et, de préférence, vous le faites mijoter sous le soleil. Si ce dernier veut bien être de la partie, vous obtiendrez alors une manifestation assez exceptionnelle qui vaut bien le détour…
La région éloignée s’appelle Hoch Ybrig. La manifestation «Opel treffen», en français dans le texte ‘concentration Opel’… Et le millésime 2018 était le 30ème du genre… Il célébrait tout particulièrement l’Opel GT dont c’était le 50ème anniversaire et le club éponyme qui, entrait dans le monde des ‘quadras’. Avec en prime un ciel bleu de chez bleu et un soleil que d’aucuns aiment à qualifier de plomb. Quant aux passionnés de la marque à l’éclair, ils étaient quelques centaines, eh oui, venus de toute la Suisse, ou presque, mais aussi d’Allemagne, du Lichtenstein et même de France. Fiers d’exposer leurs voitures, bricolées ou pas, et de se retrouver entre amoureux de la marque de leurs rêves. De quoi transporter les béotiens sur une autre planète…
Comme évoqué plus avant, l’Opel GT était la reine du jour et célébrait son demi-siècle à quelques encablures de l’abbaye d’Einsiedeln. Lors de sa première apparition en 1968, année dite érotique, le coupé sport de la marque allemande ne manquait ni de charme ni d’arguments. A l’image de cette année restée dans les mémoires pour son orientation ‘révolutionnaire’ l’Opel GT bousculait les codes assez traditionnels de la maison. En fait, comme le rappel les historiens, c’est trois ans avant sa première sortie routière que la ‘petite’ GT s’était mise en exergue… Précisément lors du salon de Francfort 1965, lorsque le constructeur de Russelsheim présentait une voiture de sport deux places aux rondeurs surprenantes, à la ligne racée et aux allures de Corvette miniature avec ses ailes bombées et ses phares escamotables. C’était l’«expérimental GT» que certains avaient surnommé «bouteille de coca». Le modèle était à ce point secret et peu ‘crédible’ que ses concepteurs n’avaient pas jugé bon d’informer la direction de l’entreprise de leur travail avant que ce dernier ne touche à sa fin…
Prémonitoire, ou pas, l’Opel GT est finalement le fruit d’une collaboration avec la société française des carrossiers Chausson et Brissonneau & Lotz, spécialisées dans la construction mécanique plus particulièrement dans les domaines de l’aviation et des chemins de fer, mais qui collaboraient également avec Renault et finalement Opel… Pour l’anecdote, notons que la GT d’alors était disponible avec deux motorisations qui aujourd’hui sembleraient ridicules à savoir un bloc 1.1 de 60 chevaux et un 1.9 de 90 chevaux. En 1971, une version électrique de la GT est construite, en 1972 c’est une GT diesel qui fait son apparition. L’année suivante, soit cinq ans seulement après sa naissance l’Opel GT quitte les lignes de production et devient alors objet culte. Et le slogan publicitaire de l’époque de résonner dans quelques esprits nostalgiques «seul voler peut procurer plus de sensations».
Tour de parking en images et sans commentaires ou presque…
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