A l’image de ‘big brother’ la nouvelle Levorg de Subaru a un œil sur son environnement et plus si entente…
Née en 2013 au Japon, la Levorg a fait sa première entrée sur les marchés européens au cours du deuxième semestre 2015… Elle était alors désignée volontaire pour remplacer la très appréciée Legacy… Et disons que le pari est plutôt réussi. Plus particulièrement sur les marchés qui appliquent des malus aux véhicules dits ‘polluants’, la France par exemple, la Legacy jouait perdante. Subaru a donc introduit la Levorg et revu à la baisse la motorisation en diminuant la cylindrée de son boxer pour passer du réputé 2.0, dont la qualité principale n’était pas vraiment la sobriété, à un bloc 1.6. Jusque-là rien de très étonnant. Ce qui l’est plus, dans une certaine mesure, est la composition du nom de la dernière-née des ‘Sub’. Levorg semble être une sorte de récupération, voire de contraction, entre LEgacy, reVOlution et touRinG. Voilà pour l’anecdote…
En fait, peu importe d’où vient son nom, la Levorg est un break fort agréable, spacieux à souhait, confortable, et finalement pas très gourmand. Mais avant de prendre la route précisons encore que Subaru Suisse propose quatre finitions de son désormais navire amiral, mais un seul modèle de base, soit le 1.6 essence avec boîte à entrainement continu, surnommée ‘Lineartronic’. Le tout accroché sur la transmission à quatre roues motrices qui fait l’essentiel de la réputation du constructeur aux six étoiles pour emblème.
En chiffres, qui dit modèle unique dit aussi facilité de présentation. Le quatre cylindres 1.6 essence développe 170 chevaux et affiche un couple de 250 Nm. «Limite» dirons certains… Avouons que tel était également notre sentiment avant d’entrer dans la voiture et de parcourir quelque 1’400 kilomètres à son volant. Sur la route, plus que sur le catalogue, les 170 chevaux sont bien présents, toujours prêts à galoper et surtout parfaitement bridés par la boîte (six rapports et palettes au volant) d’une précision et d’une efficacité bluffantes. Même les célèbres lacets de l’Alpe d’Huez n’ont pas réussi à prendre ‘notre’ Levorg en défaut. C’est dire… Au chapitre comportement, tant sur autoroutes que sur routes sinueuses ou cahoteuses, la Levorg frise la perfection. Elle tient le cap, se joue des virages avec dextérité, filtre bien les aspérités de la chaussée, ne rechigne pas à la tâche et même à haute vitesse, très rares sont les bruits qui déjoue son isolation phonique.
A l’intérieur, conducteur et passagers sont installés confortablement et profitent de l’espace et de l’agencement en toute quiétude. Avant de s’installer, ils n’auront éprouvé aucune peine à placer leurs bagages, même en nombre, dans le (très) vaste compartiment prédestiné. Lors d’une interview, Stan Wawrinka, ambassadeur de la marque, nous disait apprécier la Subaru pour sa capacité de chargement, il ne nous avait pas menti…

Mais revenons à la route. Subaru a doté le millésime 2017 de sa Levorg du système ‘EyeSight’ développé à l’interne. En clair, la voiture est bardée de capteurs à caméra et ‘EyeSight’ regroupe tous les renseignements obtenus pour jouer les assistants de luxe… De fait, la Levorg possède un réglage adaptatif de vitesse, un contrôle des feux de route, un avertisseur de trafic transversal lors des manœuvres en marche-arrière, un maintien de trajectoire, un freinage d’urgence, et bien d’autres paramètres… Et force est d’admettre que si nous ne sommes pas réellement friands de toutes ces assistances électroniques qui finissent par déresponsabiliser le conducteur, ‘notre’ Levorg s’est montrée assez convaincante sur ce plan là, aussi. Surtout d’ailleurs parce que l’œil de Subaru ne se veut pas trop intrusif… Certes les alarmes sont présentes en cas de besoin, mais à contrario de celles d’autres marques elles ne ‘sautent’ pas au visage du pilote. Et puis, luxe suprême, l’alerte de dérive qui contrôle que la voiture reste bien entre les lignes, et l’alerte collision qui, selon les obstacles ou la manière de les aborder a une fâcheuse tendance à s’inquiéter pour rien, ces deux systèmes donc peuvent être déclenchés. Plus étonnant est le clin d’œil du radar lorsque la colonne dans laquelle vous êtes arrêté se met en marche. Un petit bip et un message permettent aux distraits de ne pas s’oublier… En résumé, ‘EyeSight’ est aussi sympa et qu’utile, mais à dose homéopathiques.

En guise de conclusion abordons les choses qui fâchent, mais en l’occurrence pas trop. Au terme du test, l’ordinateur de bord de la Levorg indiquait une consommation moyenne de 8.4 litres pour un parcours global de 1’390 kilomètres… C’est certes un bon litre de plus que les promesses du catalogue, mais tout de même plutôt raisonnable compte tenu, notamment, de la monte en pneus d’hiver.

Côté tarif, maintenant, Subaru affiche sa Levorg dans une fourchette allant de 29’450 francs (Advantage) à 39’550 francs (Luxury S). A noter que le système ‘EyeSight’ est proposé de série sur les quatre niveaux de finition.

Isolation phonique, capacité de chargement, confort, comportement routier, plaisir de conduite
RàS