Après la terre le goudron… Sur les routes du rallye d’Allemagne Ogier (image de Une) retrouve ses marques… Pas Michaël Burri.
Plusieurs éléments ont privé le champion en titre de victoire lors des dernières sorties du mondial des rallyes. L’occasion pour ses adversaires de se mettre en évidence et de profiter des déboires du ‘patron’ pour monter sur la plus haute marche du podium. En Allemagne, Sébastien Ogier (VW) s’est rappelé au bon souvenir de ses contradicteurs en donnant le rythme dès la 10ème spéciale.
Installé en tête de peloton dès le premier chrono, Ogier semblait plus mordant que jamais, ou du moins qu’en ce début de saison. Et pourtant, c’est son coéquipier Andreas Mikkelsen qui lui a soufflé la vedette en occupant le siège de leader de la 2ème à la 7ème épreuve spéciale. Ogier reprenait son bien sur la 8, puis le cédait une fois encore lors de l’ES 9 avant de s’en emparer définitivement lors de la 10ème.
Derrière, Mikkelsen s’accrochait à la médaille d’argent mais avait fort à faire avec le duo Thierry Neuville et Dani Sordo, tous deux sur Hyundai, qui se battaient comme des chiffonniers. Depuis l’entame de cette 9ème étape du championnat, le Belge figurait dans le tiercé… Souvent au 3ème rang, quelques fois au 2ème… Mais Sordo revenait, poussait, mettait la pression… Il commençait par passer son coéquipier avant de s’attaquer à Mikkelsen et de s’octroyer la 2ème place lors de l’ES 15. Neuville aussi allait faire plier le Norvégien… Quelques poussières de chronomètre séparaient alors les deux Hyundai… Au final, après 1’209.7 kilomètres de rallye dont 306.8 de spéciales, Sordo est 2ème avec un temps total de 3h00’47’’0, Neuville 3ème pour un dixième (3h00’47’’1). Mikkelsen et Paddon, encore Hyundai, complètent le quinté…


Au relevé des temps scratches, Ogier est également le meilleur avec 7 chronos de références, Neuville en compte 5, Mikkelsen 2, puis Latvala, Sordo, Camilli et Lefebvre chacun 1. A Noter que le dernier nommé a été victime d’une sortie de route impressionnante. Victimes de fractures et traumatismes internes, selon le communiqué officiel, Stéphane Lefebvre et son navigateur Gabin Moreau sont à l’hôpital.
Reste, pour tenter d’être complet, à revenir sur le parcours de Michaël Burri engagé par Renault en WRC3. Lors de ces précédentes sorties, le pilote du Jura bernois avait invoqué la terre et sa volonté d’apprendre plutôt que de brûler les étapes… Ses résultats étaient disons… encourageants. Sur l’asphalte, force est toutefois d’admettre que les observateurs de la scène du rallye attendaient plus du duo Burri/Levratti et de leur Clio. En signant le 41ème chrono général, le 8ème de la catégorie mais surtout en concédant plus 26 secondes aux ténors lors de la première spéciale, Burri n’a pas signé le départ idéal. Il s’est d’ailleurs dit déçu de sa prestation d’ensemble au terme de ce rallye d’Allemagne. Dans l’absolu, le duo helvético/français n’a jamais été vraiment dans le rythme. Au général, la meilleure place occupée est la 30ème après les spéciales 6, puis 10, 11 et 16. Au final (ES 18) Burri pointe au 31ème rang. Dans la catégorie WRC3, la Clio jaune figurait au 6ème rang après l’ES 3… Au 7ème dans le classement final. Mais l’élément le plus significatif de la difficile prestation de Michaël Burri est certainement l’écart temporel (5’26) qui le sépare du premier rang au terme de l’épreuve. Au chapitre des explications, Burri invoque des soucis de réglages de la voiture et des choix de pneus erronés.

Deux autres équipages helvétiques étaient également en piste du côté de Trier, Laurent Vukasovic a terminé au 44ème rang, Denis Baillif a abandonné.
Championnat (9 rallyes)
- Ogier (VW), 169 points. 2. Mikkelsen (VW), 110. 3. Paddon et Neuville (Hyundai), 92. 4. Latvala (VW), 89.
Crédit image: © Red Bull Media House + Renault Sport