Le championnat du monde d’endurance (WEC) se terminait sur le circuit de Sakhir à Bahreïn. Sébastien Buemi et Louis Delétraz sont champions du monde.
L’autre bonne surprise de cette finale de Bahreïn est la victoire en GTE des Dames de Iron Linx. Équipage féminin dont fait partie Rahel Frey et qui termine le championnat sur la deuxième marche du podium. Mais reprenons le déroulement de cette course qui à part au départ s’est déroulée de manière limpide. Le circuit de Sakhir et ainsi fait que quelques dizaines de mètres après le feu vert la chaussée fait un virage relativement serré sur la droite. Certains pilotes n’ont toujours pas compris qu’une course de huit heures ne se gagne pas dans les premiers mètres. C’est ainsi qu’ un accrochage provoqué par la Cadillac #2 a privé la Toyota #7 de toute chance de pouvoir lutter pour le titre. Sébastien Buemi et ses camarades, Hartley et Hirakawa (image de Une) n’en demandaient pas tant. Certes la course durait huit heures mais tout le monde connaît la fiabilité retrouvée des Toyota et leur domination quasi totale. En plus, au championnat, l’équipage de la Toyota #8 avait une telle avance que, même deuxième, le trio Buemi, Hartley, Hirakawa était titré. Mais les trois compères ont terminé sur une note de panache en remportant cette dernière course du millésime 2023. «Je suis particulièrement content de gagner le championnat du monde une fois encore. Tout a bien marché, c’était une fin d’après-midi fantastique. Certes Le Mans était difficile mais gagner le championnat dans une compétition aussi relevée c’est juste extraordinaire», paroles de Sébastien Buemi champion du monde pour la quatrième fois. La Toyota #7 (Conway, Kobayashi, Lopez) et la Ferrari #50 (Fuoco, Molina, Nielsen) complètent le podium des Hypercar. À noter encore, que le Bernois Nico Müller avait retrouvé sa place derrière le volant de la Peugeot #94 qui a terminé huitième. La Porsche #99 de chez Proton écurie pour laquelle roule Neel Jani s’est classé dixième.
En LMP2, catégorie qui va disparaître l’an prochain, l’équipe WRT à signer un doublé. Louis Delétraz et ses camarades Kubica et Andrade ont non seulement gagné la course mais le titre de champion du monde. Au passage signalons que Fabio Scherer qui roule pour Inter Europol termine au sixième rang. Ce résultat lui permet de prendre place sur la deuxième marche du podium mondial des LMP2. «Après une dure semaine nous ne savions pas vraiment où nous nous trouvions pour la course. Cette victoire est vraiment aussi surprenante qu’agréable. Notre stratégie a marché à la perfection. Lorsque j’étais au volant j’ai réduit l’écart avec la voiture sœur et finalement j’ai passé devant», a dit Louis Delétraz.
Dans l’autre division qui va disparaître l’an prochain, les GTE, c’est le trio féminin (Bovy, Gatting, Frey) qui roule sur Porsche sous les couleurs d’Iron Linx qui s’est imposé après avoir signé la pôle position de la catégorie. «Je pense que nous avons prouvé aujourd’hui que nous ne craquions pas sous la pression. Cette victoire était très émotionnelle et j’espère que je trouverai une solution pour être là en 2024. L’équipe des Dames a prouvé qu’elle pouvait aussi gagner des courses et heureusement nous avons quelques jeunes filles qui sont prêtes à monter dans les baquets», paroles de Rahel Frey.
À la lecture des classements de la saison, les observateurs attentifs seront certainement troublés par le nombre de drapeaux helvétiques qui figurent sur les podiums. Le fait est assez rare pour être relevé.
Crédit images: cp WEC, Toyota, Iron Linx, Facebook Scherer, Jani, Delétraz.