Par Gil Egger
La théorie admise comme une évidence est: l’homme a une activité nuisible à la planète, le climat va changer et cela va nous affecter gravement.
Eh bien non! Yves Roucaute, philosophe, professeur, dit le contraire dans son livre «L’obscurantisme vert – La véritable histoire de la condition humaine».
Allons bon, voici un autre regard sur notre monde. Sur la planète, sur l’humanité. À l’heure où tout le monde ne cherche qu’à réduire les émissions de CO2, Yves Roucaute démontre que le problème n’est pas là. L’effet de serre provient, selon les périodes, à raison de 60 à 85% de la vapeur d’eau. Le dioxyde de carbone est certes présent dans notre atmosphère dans une proportion de 0,0415%, donc 415 ppm (part pour un million). Avoir une courte vue nous expose à des conclusions bien trop hâtives. Regardons loin: en 541 millions d’années, ce taux a été 8 à 17 fois plus élevé qu’aujourd’hui. «Il y eut même des taux plus élevés lors de certaines glaciations. Les dinosaures connaissaient des taux de CO2 de 2000 à 4000 ppm. Et nos ancêtres ont globalement connu des taux plus importants et aussi parfois des taux plus faibles lors de réchauffements plus importants qu’aujourd’hui, comme il y a 4200 ans. Et sous 5000 ppm, il n’y en a aucun danger pour l’humanité,» nous dit Yves Roucaute. Qui rappelle que grâce aux nanotechnologies et aux biotechnologies, il est même possible de transformer ce CO2, en oxygène et en énergie.
Réchauffement ou pas?
Mais alors, le réchauffement est-il un leurre? L’auteur ne nie pas qu’il est une réalité à court terme. Depuis 1850, les enregistrements des températures montrent une hausse, qui suit une baisse sensible durant 50 ans au XIXe siècle. Actuellement, nous avons globalement 15°, et c’est inespéré! L’histoire des alternances entre périodes chaudes et glaciations ne se mesure pas sur quelques dizaines d’années. Le genre Homo a 2,8 millions d’années et notre espèce 300’000 ans. La planète 4,5 milliards d’années. La période des dinosaures enregistrait 30°C, soit le double! Yves Roucaute nous précise: «Il y a 120 000 ans, les hippopotames se baignaient dans la Tamise. Il y a 4200 ans, la sécheresse a rasé la civilisation d’Akkad, héritière de Sumer qui a inventé l’écriture. De 950 à la Renaissance, les Vikings installèrent deux colonies au Groenland et, dans le Nord européen, on cultivait des vignes.»
Contre ceux qui veulent «défendre la planète», l’auteur argumente qu’au contraire, nous devons agir pour sauver l’humanité. Notre astre n’est pas avare en catastrophes, dues à ses mouvements tectoniques, aux éruptions, tsunamis et autres joyeusetés qui ont détruit 99% du vivant et toutes les espèces du genre Homo à l’exception de la nôtre. Et notre étoile, le soleil, peut se montrer capricieuse, ainsi que l’axe de rotation et l’angle de l’orbite de la Terre, capables de déclencher des modifications incroyables de nos conditions de vie. Cela sans parler des météorites qui pourraient nous heurter et provoquer un effacement de ce qui vit sur terre comme il y a 66 millions d’années. Tous ces événements hors de notre contrôle peuvent affecter le vivant. Notre tâche principale devrait être de profiter de nos connaissances, de notre habileté, pour augmenter nos chances de survie.
Les énergies
Les pages parlant d’énergie sont très édifiantes. Le pétrole? Les réserves étaient, en 2010, de 1025 milliards de barils. 1730 en 2020, on récupère des ressources simplement en forant plus profondément. Et on en découvre sans arrêt. D’autre part, les hydrocarbures sont des molécules et l’homme sait les produire. Comme le dit Yves Roucaute «L’idée d’un épuisement de l’énergie est une galéjade». Il décrit les biotechnologies dites blanches, la biologie synthétique avec laquelle on peut produire des alcanes, du butane, du nonane et de l’hydrogène. Le nucléaire n’a pas dit son dernier mot. Le Danemark vient d’inaugurer son réacteur EPR, une dernière génération produisant 1600 MW (mégawatts), avec moins de nuisance que les plus anciens. Il faudrait 12’000 éoliennes pour le remplacer, éoliennes qui ne sont ni renouvelables ni recyclables, fabriquées avec 550 m3 de béton, sachant que 1 m3 de béton produit 350 kg de CO2, et qu’on laisse 2/3 du béton dans le sol après excavation.
Concernant l’automobile, Yes Roucaute en parle dans la dernière partie, où il évoque le manque de spiritualité dont souffre l’humanité. La voiture individuelle est une avancée incroyable pour l’humanité, en ce sens qu’elle nous permet de nous libérer de l’espace, d’accélérer notre propre durée et de nous découvrir indépendants. Les velléités de la contrôler, de la limiter sont un signe: «Il est temps de s’apercevoir que les rouge-verts, à travers les automobiles, visent la liberté individuelle. L’individu est leur véritable ennemi.» Par idéologie, on affaiblit l’industrie européenne et on laisse progresser la concurrence, celle d’Asie notamment. Il serait nettement plus positif d’arrêter de tout réguler, de laisser agir la créativité industrielle qui a déjà prouvé ses capacités. On le voit dans l’évolution des batteries, de tous les moteurs et même dans l’arrivée des véhicules volants, autonomes, prêts dans un an ou deux à nous ravir.