Le Mans, avant Marcel Faessler en 2011 aucun Helvète n’avait gagner les fameuses 24 heures… Aujourd’hui Sébastien Buemi compte quatre victoires sur la boucle mancelle.
Les Américains pourtant très nationalistes considèrent les 24H du Mans comme l’événement sportif numéro 1 de la planète… Beaucoup d’autres en font LA course référence… Les temps changent, mais Le Mans traverse les années et fait rêver une foultitude de gens et pas seulement les pilotes… Historiquement, aucun pilote suisse n’avait réussi à s’imposer dans la Sarthe avant que Marcel Faessler (Audi) n’ouvre la route en 2011… Puis le Schwytzois récidivait en 2012 et 2014 plaçant la barre très haut… En 2016, Neel Jani (Porsche) s’octroyait une victoire… Puis venait Sébastien Buemi (Toyota) en 2018. Les amateurs suisses de courses automobiles avaient attendus longtemps mais en sept saisons trois pilotes s’étaient enfin imposés lors des mythiques deux tours d’horloge… Mieux encore, Buemi et Toyota remettaient le couvert en 2019 et 2020, puis cette année… Et de quatre pour le Vaudois qui devient le Suisse le plus titré au Mans et entre dans un cercle fermé. Il égale le nombre de victoires mancelles de Monsieur Henri Pescarolo notamment. Devant lui se trouvent Bell, Biela et Pirro avec cinq coches sur la palmarès du Mans, Jacky Ickx avec six et celui que les observateurs surnomment «Monsieur Le Mans» le Danois Tom Kristensen qui compte neuf victoires. Pour la petite histoire, c’est Sauber qui avait ouvert le compteur helvétique au Mans mais en tant qu’écurie Sauber-Mercedes et en 1989.
Trêve de blabla, venons-en à la course qui logiquement avant de couronner Buemi & Co et Toyota avait passé par moult événements difficiles à résumé ici. Les accidents, entre celui du premier virage après le départ provoqué par des pilotes qui n’ont pas compris qu’une course de 24 heures ne se gagnait pas dans les premiers mètres, ceux imputables à des gentlemen drivers pas assez attentifs, ou des vedettes de toute évidence pas au niveau. Les problèmes mécaniques aussi chose courante sur une épreuve aussi exigeante. Les pilotes en ont vu de toutes les couleurs… C’est ainsi qu’en LMP2 Rolf Ineichen (P11), Fabio Scherer (P14), Nico Müller (P23) et Rahel Frey (P7 – GTE AM), entre autres, sont classés loin des meneurs de jeu. Tout comme d’ailleurs les écuries suisses Cool Racing (P7 – LMP2) et Realteam (P17 – LMP2). Parmi les meneurs figure Louis Delétraz, associé à Kubica et Colombo, qui termine au deuxième rang de la catégorie LMP2, sixième général, sur une voiture de chez Prema, écurie réputée dont c’était la première participation aux 24 heures.
Toyota et Buemi n’ont pas connu le moindre soucis et l’ont donc emporté. «J’ai de la peine à m’exprimer tant je suis heureux… C’est une sensation incroyable de gagner Le Mans pour la quatrième fois… J’ai besoin d’un peu de temps avant de vraiment réaliser ce que j’ai fait ce week-end…», paroles de Sébastien Buemi, à chaud. En LMP2, l’écurie Jota (Gonzales, Da Costa, Stevens) s’est imposée, en GTE Pro c’est Porsche (Bruni, Lietz, Makowiecki) qui a gagné, alors qu’Aston Martin (Keating, Chavez, Soerensen) termine en tête des GTE Am.
Allez terminons avec une anecdote, qui n’en est pas vraiment une. Les deux Toyota engagées sont les seules à avoir bouclé 380 tours, soit une distance de 5’177.17 kilomètres à la moyenne de 215.4 km/h. Mais elles n’ont pas battu le record de distance (5’405.47 km) détenu depuis 2010 par Audi.
Au général du WEC, les pilotes Alpine (Lapierre, Vaxivière, Negrao) classés au 23ème rang des 24H gardent la tête du classement avec trois points d’avance sur le trio de la Toyota #8 Buemi, Hartley, Hirakawa.
Notons encore que Cadillac, Ferrari, Lamborghini ont profité de la ‘tribune’ des 24 heures du Mans pour présenter ou confirmer leurs projets compétition… Et à annoncé la composition de ses équipes. Nous y reviendrons tout prochainement.
Crédit images: site WEC et Prema, cp Porsche et Aston Martin.