Apparu en 2017, le SUV Eclipse Cross de Mitsubishi est désormais ‘branché’ et de deuxième génération.
En préambule, revenons sur une information qui date mais circule encore. Oui Mitsubishi a bien annoncé son retrait d’Europe, mais l’important est que la marque est revenue sur sa décision et a décidé de rester sur le Vieux Continent. Hormis certains modèles trop ‘gourmands’ pour les normes européennes et qui sortent de la palette, la gamme reste bien disponible. Et dans cette gamme justement figurent trois SUV. Le plus compact s’appelle ASX, le plus grand se nomme Outlander, et le dernier-né, apparu en 2017 au salon de Genève, est baptisé Eclipse Cross. C’est celui que nous avons eu le plaisir de tester en 2018 déjà dans sa version première et pour lequel nous avons remis le couvert dernièrement. Le deuxième génération de cet Eclipse Cross est comme la première ou presque… Revue et corrigée, elle aussi électrifiée et rechargeable. C’est là que se situe la différence. Mais commençons par un petit tour de roue dans l’histoire de ce SUV au nom de phénomène naturel.
Eclipse Cross a été produit comme cadeau d’anniversaire pour le centenaire de la marque aux diamants. Il reprend les noms historiques du coupé sport «Eclipse» qui associé à «Cross» invite les intéressés à franchir leurs limites… C’est du moins ce qu’expliquaient ses concepteurs à l’époque. Le slogan d’alors était «Eclipse Cross pour le montagnard citadin». Tout un monde.
Lors de notre premier contact avec ce SUV nous écrivions que malgré son patronyme il n’avait aucune raison de se cacher derrière un autre… Sentiment que nous avons encore éprouvé en roulant avec la nouvelle génération. Désormais affublé du sigle PHEV, l’Eclipse Cross est non seulement hybride mais encore rechargeable, juste génial en termes de consommation pour une marque qui peine à trouver ses repères dans le normes européennes.
‘Notre’ véhicule était, comme d’ailleurs tout les Eclipse, motorisé par un bloc 2.4 litres essence associé à deux moteurs électriques. Mitsubishi communique une puissance de 188 chevaux, la boîte est automatique et la traction intégrale. Certes l’Eclipse Cross est de visu assez volumineux, mais sur la route, en ville ou en campagne, il s’avère maniable et agile… Un peu lourdaud peut-être dans les enfilades de virages, mais parfaitement maîtrisable. C’est que la ‘bête’ pèse tout de même ses deux tonnes et que ceci explique cela. Confort, habitabilité, modularité et autres sont à l’avenant. Le tableau de bord est bien agencé, la conduite agréable. En étant légèrement pinailleurs, nous avons trouvé l’isolation phonique quelque peu discutable. Notre voiture laissait passé trop de bruits venant de l’extérieur comme les sifflements d’air aux vitres latérales, par exemple.
Le plus étonnant, mais l’est-ce vraiment, est la gourmandise de ce solide gaillard des routes. Lors des quelque 630 bornes de notre essai, nous avons relevé une consommation d’essence de 5.4 litres par tranche de cent kilomètres. Difficile de savoir si cette norme correspond aux données d’usine dont les chiffres sont pondérés sur la base d’un mixte essence/électricité. Reste que sortir d’un test de deux semaines au volant de cet imposant véhicule avec une telle consommation est assez bluffant. Petite précision encore, notre Eclipse Cross de test était de finition «Diamant» la plus élevée en gamme et coûtait 49’9850 francs. La version basique est tarifée à 39’950 francs et Mitsubishi offre une garantie de cinq ans sur tous ses modèles.