Nürburgring, Baku, Castellet et Sardaigne, le week-end dernier était riche en émotions pour les pilotes suisses ou pas…
Commençons par nos compatriotes engagés sur des fronts aussi divers que l’endurance et la monoplace. Et sur des circuits aussi mythiques que le Nürburgring, Le Castellet (circuit Paul Ricard) ou encore dans les rues de Baku.
Endurance. Deux épreuves concernent cette catégorie et la plus ‘folle’ est sans conteste les 24 Heures du Nürburgring… Pluie, brouillard et autres éléments naturels se sont déchaînés sur le circuit de l’Eifel aussi appelé à juste titre «l’enfer vert». Eh oui, les 24 heures se déroulent sur ce qu’il est convenu d’appeler l’ancien circuit qui comprend la fameuse ‘nordschleife’ ou ‘boucle nord’ en français dans le texte. En résumé, cette année les conditions météo étaient à ce point extrême que la course a été neutralisée samedi après la sixième heure de course et n’a repris que dimanche matin après plus de 14 heures sous drapeau rouge. C’est une Porsche préparée par Manthey qui s’est imposée et Audi, grand favori désigné, n’a pu faire mieux que 5ème avec la voiture #2 et Nico Müller accompagné de Winkelhock et Haase derrière le volant.
Endurance (bis). Le peloton des séries Le Mans Europe avait pour sa part rendez-vous au Castellet, circuit Paul Ricard, pour la troisième manche de la saison… Après deux victoires probantes Louis Delétraz (WRT) tout comme l’écurie suisse Cool Racing qui roule en LMP2 et LMP3 avaient de sérieuses intentions de récidive… En qualifications Delétraz & Co étaient P2, Cool Racing P4 en LMP2 et P8 en LMP3… Après avoir occupé la tête durant plus de deux heures, la voiture #41 de Delétraz, Kubica et Ye s’est retrouvée P3 au terme de la 3ème heure et P5 au final (4 heures). Une pénalité et une erreur de stratégie ayant coûté de précieuses secondes à l’équipe… «Dure journée, mais nous avons tout donné… Les incidents de course ont ruiné nos projets… Mais nous savions aussi que nous ne pouvions pas gagner à chaque sortie et nous devons l’accepter…», paroles de Louis Delétraz.
En LMP2, le trio Cool Racing (Borga, Coigny, Lapierre) a chuté à la 10ème place au terme de la première heure… A la 13ème après 2 heures… Au terme de la 3ème heure il retrouvait le 10ème rang pour finalement se classer P12… En LMP3, la voiture ‘suisse’ était pointée P8 après une heure… P4 après deux heures… Idem après 3 heures et finalement P2 sous le drapeau à damiers. Encore un superbe résultat pour Nicolas Maulini, Bell et Kruetten. A noter que Delétraz et Cie occupent toujours la première place du général LMP2 après trois épreuves, tout comme d’ailleurs Maulini et ses coéquipiers en LMP3.
F2. A Baku, sur un circuit urbain et en marge de la F1, étaient engagées les F2 et le Suisse Ralph Boschung qui semble assez à l’aise dans sa nouvelle équipe. Deuxième lors des essais libres, il était P7 lors des qualifications… Pour mémoire, trois courses sont au programme chaque week-end… Et Boschung a terminé P6 de la première… Victime d’un accrochage, il ne figure pas au classement de la deuxième… Et de retour aux affaires il a pris la 5ème place dans la troisième… Au général, Ralph Boschung pointe en 10ème position.
WTCR. Revenons au Nürburgring où se disputait la première étape du WTCR (Coupe du monde des voitures de tourisme). Un course ridicule sur trois tours de piste, mais là n’est pas le sujet… Signalons que Tiago Monteiro (Honda) a remporté la première de deux épreuves, celle dont la grille est inversée. Et que Jean-Karl Vernay (Hyundai) a enlevé la seconde après avoir été ‘protégé’ par son équipe contre les attaques du jeune Engstler, son coéquipier visiblement plus rapide… Et permettons-nous deux remarques, au passage. La première consacrée aux principaux animateurs de la course 1, à savoir Yvan Müller, Gabriele Tarquini et Tiago Monteiro qui sans vouloir faire de peine à personne ne sont plus de première jeunesse. Le premier va avoir 52 ans, le second en a 59 et le troisième bientôt 45… La seconde concerne la course 2 et les demandes, pour ne pas écrire les injonctions, incessantes faites à Luca Engstler de ne pas attaquer son coéquipier… La politique qui se mêle de la compétition dès la deuxième manche, c’est n’importe quoi…
WRC. Les protagonistes du mondial des rallyes en décousaient sur les routes de Sardaigne… Et c’est encore Sébastien Ogier (Toyota) qui s’est imposé. Et ce après qu’Ott Tänak (Hyundai) s’impose comme le grand dominateur de la première journée en s’installant en tête dès la première spéciale et en y restant jusqu’à la huitième et dernière du jour… Le même Tänak se maintenait dans la position de leader jusqu’à la troisième spéciale du jour 2, l’ES 11. Puis c’est Ogier qui prenait les commandes et ne les lâchaient plus jusqu’à l’arrivée… Dans l’ES 12 Tänak heurtait une pierre dans un virage et était contraint à l’abandon… Le sort s’acharnait sur les pilotes Hyundai puisque Dani Sordo alors deuxième sortait de la route dans l’ES 15… Elfyn Evans prenait alors le deuxième rang et assurait un doublé Toyota devant Thierry Neuville (Hyundai). Au décompte des scratches, Tänak pointe au sommet avec six coches, Ogier suit avec cinq, Evans en aligne quatre, Sordo trois et Neuville deux. Au classement général, Ogier occupe la tête avec 106 points, devant Evans (95) et Neuville (77).
Crédit images: cp Audi; Sites ELMS, Boschung, WTCR, WRC.