Lors de la finale sur le circuit d’Hockenheim, Nico Müller (en vert sur l’image de Une) a tout fait juste, mais…
L’an dernier déjà, à pareille époque, nous étions persuadés que le Bernois Nico Müller avait réalisé la meilleure de ses alors six saisons de DTM… Cette année le décompte passe à sept et cette septième est de loin la plus grandiose sous le casque d’un pilote helvétique… Le fait est que Nico Müller a longtemps survolé la concurrence et mené le championnat. Son unique réel rival était alors son coéquipier chez Abt, le Néerlandais Frijns… L’écurie Abt faisait alors cavalier seul et ses pilotes se partageaient les honneurs. Müller remportait les trois premières courses, trois sur trois c’était juste fantastique et le pilote de l’Audi #51 caracolait en tête… Mais ça c’était avant… Avant deux fins de semaines programmées sur le circuit belge de Zolder. Avant que subitement les voitures et les pilotes de chez Abt ne perdent une grande partie de leur potentiel. Bizarre, vous avez dit bizarre? Passé de génies à cancres Müller et Frijns ne pouvaient que regarder leur collègue Rast, champion en titre, faire le chemin inverse et devenir candidat à sa succession. Nous sommes de ceux qui pensent que chez Audi un Suisse ou un Hollandais ne ferait pas un champion idéal. Et une discussion récente avec un ancien pilote observateur attentif du microcosme automobile nous a confirmé ce sentiment. Sentiment que nous avions déjà exprimé l’an dernier et qui s’est encore renforcé.
Reste que, comme déjà évoqué, Nico Müller a incontestablement la taille champion. Cette saison, il a comptabilisé trois poles, six meilleurs chronos en courses, sept podiums et six victoires dont la dernière à Hockenheim, samedi dernier… Et il termine au deuxième rang général avec 23 points de retard sur Rast, champion pour la troisième fois. C’est génial, mais… «J’ai rêvé, j’y ai cru, je me suis battu jusqu’au bout mais ça n’a pas suffit…», analyse Nico Müller certes un peu déçu mais toujours positif.
Le second Bernois engagé, Fabio Scherer (Audi), a terminé sa saison comme il l’avait commencée avec beaucoup d’espoirs et une pointe de malchance. Samedi, son moteur l’a lâché et dimanche il s’est classé 12ème. «Il m’a fallu un peu de temps pour trouver mes marques, mais j’ai tout de même réaliser quelques bons résultats avec deux top cinq et un meilleur temps en course.»
Crédit images: cp DTM + Audi