L’histoire d’amour entretenue par les Helvètes avec la marque nippone aux ‘étoiles’ se poursuit.
Quatre décennies en Suisse. L’emblématique Bernhard Russi pour égérie. La solidité et la fiabilité pour credo. Subaru s’est donné les moyens de séduire les amateurs helvétiques de berline solides et passe-partout. Ce dernier qualificatif se déclinant à divers niveaux puisque les Subaru d’aujourd’hui sont aussi discrètes en termes d’allure qu’à l’aise dans toutes les conditions de route. Avec une pointe d’ironie, nous irions même jusqu’à écrire que les motorisations actuelles, aussi, jouent la carte de la discrétion en matière de puissance s’entend.
Fini le temps des «Sub» WRX ou/et Sti dont le ronronnement se faisait entendre loin à la ronde. Normes européennes de consommation et de rejets obligent, Subaru peine, voir renonce, à importer ses mythiques Impreza qui ont fait tant d’heureux dans le monde des rallyes, ou sur les routes. Aujourd’hui les chevaux de bataille de la marque s’appellent Forester, Levorg, XV, Outback, voire BRZ… L’impreza est certes toujours présente mais dans des versions qui n’ont plus rien de commun avec l’esprit sportif de l’époque.
Assez tergiversé, revenons à l’objet de notre test, un break Levorg 2.0 de finition «Swiss Plus» dont la fiche technique affiche 150 ‘petits’ chevaux et une boîte ‘lineartronic’, autrement dit à variation continue. Et commençons par préciser un détail qui a son importance: le dossier était resté disons… sous la pile et en est ressortit avec quelques mois de retard. Notre voyage avec deux collègues date en fait de décembre dernier, mais la voiture reste la même. Disons qu’à priori nous étions unanimes pour exprimer quelques doutes sur l’efficacité du couple moteur-boîte qui peine à donner la pleine mesure de ses faibles moyens, en côte particulièrement. Soyons clair, ça manque de punch, ça mouline et ça n’avance pas vraiment. Par contre le comportement routier frise la perfection, la tenue de cap est impeccable, le confort et l’espace à vivre sont juste parfaits, la maniabilité aussi… En d’autres mots, cette Levorg n’est pas un foudre de guerre, mais une voiture plutôt agréable pour voyager en famille ou entre amis comme nous l’avons fait. A condition de ne pas jouer la carte nostalgie et avoir en tête les performances des modèles précédents à vocation plus sportive.
Les derniers modèles Subaru jouent la carte de la sécurité avec notamment le système «EyeSight» cher à la marque ‘étoilée’. Système qui s’appuie sur une rangée de caméras pas très discrètes disposées dans la partie supérieure du pare-brise et qui cumule les tâches. Régulateur de vitesse, dérive de voie, alertes variées, freinage assisté, et plus si entente… Mais système qui, comme la plupart de ses congénères, a de sérieuses limites… Exemple parmi d’autres, les conditions atmosphériques… La vitre avant de la voiture était couverte de givre au matin… Déblayée dans sa partie basse et centrale, elle est restée quelque peu ‘glacée’ côté supérieur… Résultat, aucune des assistances citées plus avant n’était disponible durant plusieurs kilomètres. Temps pour le chauffage d’évacuer la pellicule de glace accrochée sur les ‘yeux’ des caméras.
Nous l’avons relevé, nous étions trois. Partis pour l’aventure d’une épreuve automobile sur glace, nous avions ‘chargé la mule’ de bagages. De plus notre voiture était équipée de pneus d’hiver. Et pourtant la consommation de ‘notre’ Levorg n’est pas montée dans des sphères inacceptables. Après un millier de bornes, la barre atteignait 8.2 litres par tranche de cent kilomètres. Une fois n’est pas coutume, le catalogue Subaru est plus pessimiste et promet une consommation de 8.7 litres. C’est certes ‘beaucoup’ par les temps qui courent, mais loin d’être franchement rédhibitoire. Chapitre tarif, Subaru affiche sa Levorg au prix de base de 30’400 francs. Notre voiture de test et sa finition «swiss plus» coûte 35’270 francs, alors que le top du top (Luxury) est vendu 38’390 francs.
rapport qualité/prix
motorisation
consommation, fiabilité du système eyesight