Météo capricieuse, conditions dantesques, le dernier rendez-vous de la saison ‘touristique’ a souri à Norbert Michelisz (Hyundai / image de Une).
Avant de prendre la piste du côté de Sepang (Malaisie), ils étaient arithmétiquement encore quatre à pouvoir monter sur le trône de la deuxième saison étiquetée WTCR… En tête de ce quatuor, le Hongrois Norbert Michelisz (Hyundai – BRC) semblait le mieux armé… Mais chez All-Inkl.com (Honda) Esteban Guerrieri pouvait aussi rêver de titre et en couleur… Plus hypothétiques, mais bien réelles étaient les chances d’Yvan Muller et Thed Björk (Lynk & Co)… Après les qualifications, les observateurs et autres parieurs plaçaient leur mise sur Michelisz et Guerrieri en ‘oubliant’ quelque peu les deux autres. Il faut admettre qu’avec deux poles positions à son actif le pilote Hyundai avait placé et bien placé ses premières banderilles. Son contradicteur de chez Honda limitait les dégâts avec un 3ème chrono en Q3, mais les deux compères de chez Lynk & Co étaient largués. Restait trois courses et 75 points en jeu. De quoi laisser encore planer le suspens, d’autant plus que tout se jouerait sur un seul jour, dimanche.
Un dimanche pluvieux, venteux et un circuit à la limite du praticable attendaient le peloton… Tout était donc réuni pour des courses encore plus incertaines qu’à l’habitude. Certains pariaient alors sur Guerrieri se rappelant que, par un passé pas si lointain, Michelisz avait fait preuve d’une nervosité qui lui avait coûté cher, très cher même… D’autres jouaient la carte Muller et croyaient en son expérience pour contrecarrer les plans de deux ‘jeunets’… En bref, tout était possible.
Après la première course le vent, au propre comme au figuré, tournait en direction de Michelisz qui l’emportait sans coup férir dominant ses adversaires du casque et des épaules… Guerrieri était P4 et Muller, auteur d’une sacrée remontée, P6… En résumé, Michelisz confortait son avantage, mais ne terrassait pas encore les espoirs de ses adversaires.
En course 2, celle qui démarre en grille inversée, c’est Guerrieri qui se donnait les moyens d’y croire encre et toujours… Il l’emportait, Muller était encore P6 et sortait ainsi du jeu, alors que Michelisz (P8) perdait l’essentiel de son avance. A noter que la pluie redoublait, que les accrochages étaient nombreux et que l’épreuve était interrompue au drapeau rouge durant de longues, très longues, minutes.
Restait à vivre le troisième affrontement de ce final particulier… Michelisz partait en pole, Guerrieri en 3ème position… Le duel entre les deux candidats à la couronne promettait une belle bagarre… D’autant plus que le premier cité pouvait se contenter de gérer alors que le second devait absolument se battre pour engranger de précieux points. Les premiers tours de piste s’avéraient passionnants… Guerrieri était en tête, Michelisz naviguait entre la 4ème et la 6ème place… Les calculettes chauffaient… Guerrieri était provisoirement champion… Michelisz gagnait une place et reprenait la tête du général… Et le duel à distance se poursuivait jusqu’à ce qu’un pilote tout excité par la possibilité d’une victoire ne sème la zizanie… Azcona jouait les trouble-fête, bousculait Guerrieri et l’envoyait dans le bas-côté… Corollaire, la Honda respirait trop d’herbe et de déchets, ses prises d’air et son radiateur se bouchaient et Guerrieri était contraint à l’arrêt… Le communiqué d’Honda Racing n’hésite pas, à raison selon notre analyse, à parler d’un final controversé et d’un titre volé à son pilote par la maladresse crasse d’Azcona. Lequel a d’ailleurs été puni par les commissaires et privé de victoire, mais le mal était fait. C’est finalement Kristoffersson (VW) qui remporte la dernière course de la saison et Michelisz (P4) qui monte sur le trône… Avec une Hyundai de chez BRC, écurie italienne qui avait déjà permis à Gabriele Tarquini de remporter le titre l’an dernier. Pour la petite histoire, Lynk & Co décroche la timbale réservée aux équipes. Pour mémoire, c’est la première apparition d’une marque chinoise dans un championnat, pardon une coupe, officiel de la FIA. Voilà qui en rugby s’appelle un essai réussi.
Tiercés…
Course 1. Michelisz (Hyundai) – Panis (Cupra) – Tarquini (Hyundai).
Course 2. Guerrieri (Honda) – Azcona (Cupra) – Kristoffersson (VW).
Course 3. Kristoffersson (VW) – Ceccon (Alfa) – Vervisch (Audi).
Championnat final. (30 courses/30): 1. Michelisz (Hyundai), 372 points. 2. Guerrieri (Honda), 349. 3. Muller (Lynk & Co), 331. 4. Björk (Lynk & Co), 297. 5. Kristoffersson (VW), 243.
Crédit images: site WTCR…
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