En sport automobile le principe de base est limpide: le plus rapide l’emporte.
Depuis quelques années toutefois, les intérêts financiers, les magouilles internes et autres plans tirés sur la comète mettent ce principe fondamental à mal. L’arrivée de la télémétrie, de la connectivité tous azimuts, des radios omniprésentes et de techniciens, pardon ingénieurs, désireux de tout maitriser fout le bordel. Nous parlons ici de voitures et de sports mécaniques, mais il en va de même dans les pelotons cyclistes, par exemple…
Reste que certaines attitudes gâchent le sacrosaint spectacle voulu par la FIA avec l’introduction des balances de performances et autres accessoires comme les grilles inversées, notamment. Dans ce contexte permettez-nous de nous étonner de la liberté laissée aux occupants des garages dans le domaine des ordres d’écurie. L’interdiction signifiée à Norbert Michelisz dès le premier tour de la course finale du rendez-vous WTCR de Budapest est totalement incompréhensible. «N’attaque pas Gabriele», autrement dit laisse ton coéquipier tranquille, même à la régulière. Dans l’esprit c’est misérable! Et ce d’autant plus que la saison ne fait que commencer et que les positions sont loin d’être figées… Si, comme c’était le cas ces dernières saisons chez Porsche en LMP1, c’est le garage qui choisit son vainqueur à quoi sert de rouler?
Après, force est d’admettre qu’il y a le trop et le trop peu. Même si la F1 n’est pas notre tasse de thé, l’accident entre Verstappen et Ricciardo à Baku relève certes d’une politique d’écurie sans tabous, mais qui mériterait peut-être d’être plus clairement définie… Surtout lorsqu’un gamin gâté et irrespectueux comme Verstappen est de la partie…
La liberté totale ne peut porter ses fruits que si les pilotes se respectent et ne jouent pas les ‘chiens fous’… A la belle époque de Chevrolet en WTCC, Eric Nève laissait la bride sur le cou de ses pilotes pour autant qu’ils se comportent correctement et ne casse pas les voitures dans des luttes internes… Globalement le bilan était favorable. Entre Tarquini et Michelisz, puisque là est la racine de notre coup de gueule, le respect, la camaraderie sont de mise. Le Hongrois était chez lui et à l’évidence plus rapide que l’Italien, voilà pourquoi nous pensons que les responsables de BRC ont eu tort de ne pas faire confiance à leurs pilotes et de priver Michelisz d’une victoire qu’il méritait pleinement.
Friande de spectacle, la FIA serait bien inspirée d’intervenir… En DTM, les radios sont interdites hors de la zone des boxes… Bonne idée, non?