Revue et corrigée, la ‘petite’ Honda Jazz est plus rock’n roll que jamais, le rythme en prime…
Eh oui, ma bonne dame le temps passe… La première apparition de la citadine au ‘H’ stylisé date de 2001 et depuis, le constructeur nippon a (déjà) proposé deux générations supplémentaires de sa ‘petite’ qui, comme toutes ses consœurs du segment, devient grande. Au passage signalons que plus de 7 millions d’exemplaires ‘jazzy’ ont été immatriculés sur la planète. Et précisons pour la bonne règle que le modèle, millésimé 2018, qui nous a été présenté dernièrement sur les routes suisses et sur la neige du circuit TCS des Diablerets est une remise à jour de la 3ème génération née en 2015.
De prime abord, le plus frappant est l’air de famille dont est doté la Jazz… La face avant fait fortement penser tant à la Civic qu’au CR-V, par exemple… Non, la petite ne peut pas, ou plus, renier sa filiation avec ses grands frères et sœurs. Elle a désormais, et plus encore que précédemment, cet air à la fois trapu et caractéristique de la famille Honda. Mais cela n’est que pure logique et l’esthétique étant un élément subjectif de chez subjectif, nous nous arrêterons là en la matière.
Un autre des éléments frappants de cette nouvelle Jazz est constitué par ses dimensions qui même si elles prennent quelque peu de volume restent parfaitement compact côté jardin… A l’intérieur, par contre l’espace à disposition est plutôt bluffant, pour une ‘petite’ s’entend. A l’avant comme à l’arrière, la Jazz offre une habitabilité surprenante, un confort total et une ambiance agréable. Côté coffre à bagages aussi la surprise est de mise avec un volume qui passe de 354 à 1’314 litres au gré du pliage des sièges postérieurs… Sièges qualifiés de «magiques», en anglais dans le texte «magic seats», et qui proposent quatre modes d’assise susceptibles de garantir une adaptabilité optimale.
Le tour du propriétaire effectué, passons aux choses sérieuses en allant voir ce qui se cache sous le capot. En l’occurrence, et pour la première fois sur la Jazz, un bloc essence tout neuf de 1.5 litre de cylindrée et 130 chevaux affublé de l’appellation i-VTEC qui résume la fonction de «contrôle électronique progressif de temporisation et d’ouverture des soupapes». Le plus important à retenir étant que cette technologie assure une puissance et une consommation au top… Sur la route, entre Montreux et Les Diablerets, par exemple, nous avons pu constater que la Jazz peut avoir des envies de devenir très rock’n roll… Accélérations franches, freinage sans soubresauts, tenue de cap impeccable, «Toute la musique que j’aime» aurait probablement fredonné le regretté Johnny. Avec, à notre goût, un léger bémol constitué par le bruit disons… bien présent du moteur. Sur la piste ‘neige et glace’ du TCS aux Diablerets, nous avons pu constater que cette Jazz, à priori très citadine, possède également de sérieux arguments en matière de glisse, ou plutôt de maitrise de glisse… Comme sur le bitume, elle a fait preuve sur la neige d’un comportement parfaitement équilibré et sain, même lorsque le frein à main, une vrai commande qui n’a pas cédé aux sirènes de l’électronique, tentait de troubler quelque peu la précision des trajectoires… Mais c’est une autre histoire. Ah oui, n’oublions pas l’électronique de pointe dont bénéficie la petite dernière des Honda, qui, tendance oblige, est bardée d’aides à la conduite.
Pour tenter d’être complets, signalons encore que la Jazz a obtenu la meilleure note de son segment aux tests Euro NCAP et qu’elle appuie son argumentation sur une plateforme totalement nouvelle… Et venons-en aux éléments plus pécuniaires… Sur le papier, la Jazz millésime 2018 consomme 5.4 litres par tranche de 100 kilomètres… Après quelques ‘cabrioles’ sur neige et glace notre ordinateur de bord indiquait 8.2 litres et redescendait à 6 litres au terme du parcours global vallonné à souhait. Précisons encore que nous avions choisi la boîte manuelle à six rapports, la CVT nous paraissant légèrement ‘paresseuse’. Chapitre tarif, Honda affiche la version d’entrée de gamme de sa nouvelle Jazz 1.5 i-VTEC à 23’900 francs.