Perturbée, doux euphémisme, par une météo particulièrement capricieuse, la 7ème étape du WEC a souri à Toyota…
Au pied du Mont Fuji (Japon) la pluie et le brouillard ont empêché les acteurs du championnat du monde d’endurance (WEC) de se livrer à une véritable compétition… Plus réjouissant, les mêmes caprices de la météo ont favorisé les Toyota, rayon de soleil dans la grisaille ambiante, et interdit les petits arrangements internes devenus coutumiers chez Porsche… En LMP2, Rebellion a perdu une voiture, la 13, dans une sérieuse rencontre avec le mur d’enceinte, mais s’est consolé avec la victoire de catégorie décrochée par la #31…
Revenons au départ… Un peu avant, même… Les Porsche, dans l’ordre 1 (Jani) – 2 ont dominé la première séance d’essais libres… Toyota, a montré le bout d’un capot, en l’occurrence celui de la #7, lors des libres 2… Puis lors de la 3ème séance avec cette fois la #8 de Sébastien Buemi. Puis, les deux voitures allemandes sont sorties du bois en qualifications avec la pole pour la #2… Le deuxième temps pour la #1 et donc une première ligne complète… Les Toyota, 8 et 7, occupaient la deuxième rangée de la grille avec un Sébastien Buemi qui s’en prenait à Brendon Hartley qu’il accusait de l’avoir gêné dans un tour rapide et ainsi privé de pole… Chez Toyota, les responsables parlaient globalement de frustration et d’espoirs déçus. Eux qui voulaient profiter d’être «à la maison» pour frapper un grand coup. En LMP2, les deux Rebellion, 13 et 31, s’offraient les deux meilleurs chronos de la division et se plaçaient donc juste derrière les bolides d’usine en P5 et 6…
En course, les amateurs de compétition ont surtout vu des drapeaux jaunes, un safety-car presque omniprésent, et après une première apparition un second drapeau rouge synonyme cette fois de course interrompue avant terme… Pour mieux encore résumer une course qui n’en fut pas vraiment une, voici quelques éléments statistiques… Les vainqueurs ont parcouru 113 tours… La voiture de sécurité, elle, en a fait 47… Il y a eu quatre périodes de «slow zone», autrement dit vitesse limitée sur une portion du parcours, et une période de FCY (full course yellow), en français drapeau jaune et limitation de vitesse sur l’ensemble du parcours…
Au terme de la première heure, le classement voyait la Porsche #2 devancer la #1 et les deux Toyota 8 et 7… La Rebellion #31 était 5ème… Un tour d’aiguille plus tard, les Toyota étaient devant et la Porsche #1 précédait la #2… La Rebellion 31 était toujours en P5… Après 3 heures, la Toyota de Sébastien Buemi menait devant la Porsche de Neel Jani… Et la Rebellion était tombée au 9ème rang… Une heure plus tard, les Toyota (8-7) étaient en tête, les Porsche (1-2) à la suite, et la Rebellion avait récupéré sa 5ème position synonyme de victoire en LMP2… Le ‘compteur des tours affichait 101… Douze tours plus tard, la direction de course sortait le drapeau rouge, discutait beaucoup, évaluait les conditions et décidait finalement de ne pas renvoyer les voitures en piste… Corollaire, Toyota sortait vainqueur de cette partie de natations sur quatre roues et pouvait même savourer un doublé, Porsche dégustait une soupe à la grimace et Rebellion fêtait une belle victoire…
Au championnat, avec deux courses soit 52 points en jeu, le trio de la Toyota #8 possède encore une infime chance de décrocher la timbale, et c’est bien connu, l’espoir fait vivre.
Championnat du monde. Classement après 7 épreuves / 9.
- Hartley, Bamber, Bernhard (Porsche), 172. 2. Buemi, Nakajima, Davidson(Toyota), 133 points. 3. Jani, Lotterer, Tandy (Porsche), 98.
Crédit images: cp Toyota et Rebellion