Lorsqu’il a remporté le rallye d’Italie, début juin, Tänak (photo de Une) devenait le 5ème vainqueur de cette saison passionnante… Il vient de signer un doublé.
Rarement saison mondiale de rallye s’était montrée aussi passionnante… Après la série Citroën avec Loeb, était venue la domination VW avec Ogier… De longues années durant lesquelles personne ne semblait en mesure de troubler la relative quiétude de usines à gros budget… Mais ça, c’était avant… Avant que Citroën confie ses voitures à une structure pseudo privée, avant que VW ne claque la porte pour cause d’image… Avant aussi que Hyundai ne trouve pas les sommets espérés, avant encore que Toyota ne revienne plus fort qu’imaginé… Avant qu’une nouvelle génération de pilotes aux dents longues ne trouve les moyens de faire trembler la ‘vieille’ garde… Bonjour l’ambiance!
Pour mémoire, Sébastien Ogier et sa Ford remportaient le Monte à la, presque, surprise générale… Puis Jari-Matti Latvala et sa Toyota s’imposaient à la totale surprise générale en Suède… Kris Meeke (Citroën) prenait chanceusement le relais au Mexique… Et Thierry Neuville imposait (enfin) sa Hyundai sur les routes de Corse (rallye de France). Résumé: Quatre rallyes, quatre vainqueurs. Le dernier nommé récidivait en Argentine, imité par Ogier au Portugal… Jusque-là, et malgré l’entrée de jeunes pousses dans le tableau d’honneur, les ‘routiniers’ semblaient tenir la corde… Venait alors la Sardaigne et la première victoire mondiale de l’Estonien d’Ott Tänak (Ford)… Neuville en remettait alors une couche en Pologne… Mais, en Finlande c’est un autre ‘petit nouveau’, un enfant du pays du nom de Esapekka Lappi, qui alignait les temps de référence et s’octroyait lui aussi une première victoire au niveau planétaire en menant sa Toyota au sommet du classement.

Et puis, en fin de semaine dernière, sur les routes allemande, Ott Tänak devenait lui aussi récidiviste en décrochant la timbale pour la deuxième fois de sa carrière… Meeke, une fois encore à la limite de l’acceptable sortait dès la super spéciale d’ouverture, sans commentaire. Neuville abandonnait sur problèmes mécaniques. Mais surtout, Jan Kopecky (Skoda – WRC2) signait le meilleur temps de l’ES 1 devant tous les ténors, ou presque… Sordo (Hyundai) pointait en tête après l’ES 2, Tänak après la 3 et Mikkelsen de la 4 à la 6… Tänak reprenait le commandement au sortir de la spéciale 7 et le conservait en 8 et donc au terme du premier jour. Et vous savez quoi? Le jeune (29 ans) estonien de chez M-Sport ne lâchait plus son os jusqu’au bout du bout… Même si sur les réseaux sociaux certains imaginaient une éventuelle stratégie de groupe histoire de favoriser Ogier après le couac de Neuville. Blabla, heureusement, sans suite…
Notons encore qu’au décompte des temps scratches la variété est de mise avec 5 coches pour Tänak et Sordo; 2 pour Mikkelsen, Latvala et Hänninen et 1 au crédit de Kopecky, Neuville, Ogier, Lappi et Breen.
Classement rallye d’Allemagne
- Tänak (Ford M-Sport). 2. Mikkelsen (Citroën). 3. Ogier (Ford M-Sport). 4. Hänninen (Toyota). 5. Breen (Citroën).

Classement WRC (10 manches / 13)
1. Ogier, 177 points. 2. Neuville, 160. 3. Tänak, 144. 4. Latvala, 123. 5. Sordo, 89.

Crédit images: © Red Bull Media House