Sur les routes jurassiennes, le Valaisan Carron n’a pas fait dans la dentelle et n’a laissé que les miettes du festin à ses adversaires…
Désolé pour les intégristes et autres adeptes du dicton «the show must go on» mais nous ne pouvons commencer ce récit sans une pensée pour l’équipage Yoan Loeffler et David Rappaz victime d’une terrible sortie de route samedi après-midi… «Accident grave… Désincarcération… Héliportés vers Berne…» Rumeurs, blabla de radio, puis information laconique des organisateurs, la nouvelle troublait la relative quiétude d’un samedi après-midi ensoleillé et effaçait les sourires de l’assistance.
Aux dernières nouvelles, récupérées sur la page facebook «Bats-toi Yoan», la maman du pilote annonce : «David Rappaz son copilote est sorti de l’hôpital et qu’il se porte bien, heureusement!» En ce qui concerne son fils: «sa situation est plus compliquée, il est toujours hospitalisé à Berne et il se bat pour nous apporter sa joie de vivre…» Dans ces terribles circonstances, nous nous associons aux innombrables messages de soutien et n’avons qu’un mot à l’esprit: courage!
Ce chapitre fermé, la course et ses péripéties semblent particulièrement aléatoires. Il n’empêche… Cette deuxième étape du championnat suisse des rallyes a confirmé une chose dont tout le monde se doutait, Sébastien Carron (Ford Fiesta R5), pour l’occasion associé à Jérôme Dégout, joue dans une ligue supérieure. En fait, avant même le début de la saison une seule question taraudait les idées des observateurs de la scène des rallyes helvétiques. Qui pourrait battre Carron et contesté sa couronne? Après deux rendez-vous, la réponse semble limpide: l’unique pilote susceptible de battre Carron est Carron lui-même. Au Jura, le Valaisan a aligné les scratches des trois premières spéciales disputées le vendredi soir… Samedi matin, il a laissé Ivan Ballinari/Paolo Pianca (Ford Fiesta R5) ouvrir les feux (ES 4) avant de remettre les pendules à son heure… Le même Ballinari a encore mis une coche à son tableau de chasse dans le 10ème tronçon chronométré et Nicolas Althaus/Alain Ioset (Skoda Fabia R5) ont signé le temps de référence de l’ultime spéciale. En résumé: Carron 9 – Ballinari 2 – Althaus 1… Raccourci qui évite de s’étaler sur la domination sans partage et pleine de panache du champion en titre.
Alors que le duo Ballinari – Althaus se battait pour la deuxième place du podium, une autre bagarre à couteaux tirés faisait rage juste derrière eux entre Michaël Burri/Anderson Levratti (Citroën DS3 R5) et Pascal Perroud/Romain Blondeau (Ford Fiesta R5), avec pour trouble-fête Marc Valliccioni/Sandra Arlettaz (Porsche 997 GT3)… Au fil des kilomètres, Ballinari refaisait son retard du vendredi soir et s’installait à la 2ème place… Burri revenait aussi et assurait la médaille en chocolat… Puis venaient Perroud, Valliccioni, Coppens, Salomon, Gonon et Courtois…
Courses dans la course, les trophées Clio Alp’s et championnat suisse junior animaient une autre partie du peloton… Dans le premier, sans surprise en ce qui nous concerne, c’est le «revenant» Florian Gonon, navigué par Sarah Tharin, qui s’est imposé.
Dans le second, la catégorie R2 a été remportée par Nicolas et Gaëtan Lathion (Peugeot 208), alors que Thomas Schmid et Cornel Frigoli (Renault Twingo) se sont imposés en R1…
Crédit images: Suisse AutoMag