Installée aux Genevez, village du Jura suisse, l’entreprise Edox est partenaire de Sauber, écurie automobile helvétique de renom…
Et si nous commencions par faire un tantinet d’histoire… Les origines de la marque Edox se trouvent à Bienne et remontent à 1884… Le nom aujourd’hui utilisé et reconnu apparaît pour la première fois au début des années cinquante, tout comme d’ailleurs le sablier stylisé qui l’accompagne. Ah, les années cinquante… Edox figurait au top dix des marques horlogères suisses et employait plus de 500 collaborateurs. Reprise par Victor Strambini en 1983, la marque est aujourd’hui dirigée par Alexandre Strambini qui, ancien tennisman de haut niveau, connaît bien les classements et les tops de catégorie. Et puis il est ami avec Roger Federer qu’il a même battu dans une autre vie… Sans même parler de sa qualification avec l’équipe nationale de coupe Davis de 1994 à 1999… Mais trêve de tennis parlons horlogerie…
Après avoir racheté Edox au début des années 80, le père du CEO actuel de la marque a transféré les ateliers de Bienne aux Genevez… La liaison, dangereuse ou pas mais relativement confidentielle, avec l’automobile débute en 2007 par un partenariat avec le constructeur suédois Koenigsegg… Puis il y a eu les Class-1 ses bateaux incroyables engagés dans les courses de offshores… Et en 2010, presque inimaginable pour une petite structure comme Edox, le chronométrage officiel du WRC (championnat du monde des rallyes). «C’était une superbe expérience, un environnement idéal pour une entreprise familiale, mais face à la concurrence d’autres marques horlogères nous n’avions pas les moyens de lutter», raconte Alexandre Strambini avec une pointe de regrets… L’aventure au sommet du rallye a duré jusqu’en 2012… Puis Edox s’est tourné vers le Dakar, la voile et… le curling. Avant, en quelque sorte, de revenir à ses premières amours sur quatre roues et d’entrer l’an dernier dans le giron de l’écurie helvétique Sauber. «Comme nous, cette entreprise a une histoire, je dirais même une belle histoire, liée à la Suisse et puis chez Sauber aussi l’esprit de famille est bien présent…» Dans le contexte particulier de la F1, il est bon de relevé que même s’ils ne sont personnellement engagés avec Edox, les deux pilotes portes l’identification de la marque sur leurs casques… « Et qu’ils ne mettent pas une autre marque de montre à leurs poignets durant les Grand Prix, par exemple… », relève encore Alexandre Strambini.
A ce stade, le péquin peut s’étonner qu’une PME qui n’a pas le budget pour défendre sa position en rallye puisse se payer la F1… Non? «C’est légitime, je peux simplement dire que la F1 et Sauber nous coûte moins cher que les nouvelles conditions qui nous étaient offertes en rallye.» Et Alexandre Strambini de poursuivre: «ce sont aussi deux mondes complétement différents. La F1 est beaucoup plus aseptisée…» Mais au fait, qu’est-ce qui pousse Edox vers la voiture? «Il y a un lien indéfectible entre les autos et les montres. Ce sont deux mondes essentiellement tournés vers les hommes avec une relation qui touche le client…» Mais encore? «J’aime beaucoup les voitures. Plus jeune, je suivais les rallyes du championnat suisse qui se déroulent dans le Jura, la F1 est venue plus tard.» Et les montres Edox qu’elle relation entretiennent-elles avec les bagnoles? «Chacun de nos partenariat est concrétisé par une série spéciale. Actuellement, nous proposons une exécution Sauber que nous renouvelons une ou deux fois par année.» Il y avait donc aussi un modèle WRC? «Qui compte tenu des circonstances est devenu la collection Chronorally.»
Plus régionalement vous figurez aussi depuis quelques saisons sur les capots des voitures de la famille Burri, Olivier et Michaël. «Nous nous connaissions de nom par le sport et puis nous sommes devenus partenaires. Mais je dois à la vérité de dire que pour ce qui concerne Michaël notre engagement sera plus ponctuel à l’avenir. Nous sommes en discussion pour un événement au Valais mais je ne peux pas en dévoiler plus pour l’instant…» Paroles d’Alexandre Strambini qui n’hésite pas à rappeler que tout sponsoring qui se tient doit finir par rapporter et que, dans ce contexte, le championnat suisse n’est pas la plateforme idéale.
En guise de conclusion signalons encore que l’entreprise des Genevez abrite également les marques Claude Bernard et Richelieu. Qu’elle compte une quarantaine de collaborateurs qui produisent quelque 50’000 montres Edox par année pour une gamme de prix entre 500 et 3’000 francs. «Vous pouvez ajouter environ 200’000 pièces pour Claude Bernard et Richelieu dans une fourchette de prix inférieure à Edox», précise Alexandre Strambini.