La 57ème édition du RIV bouclée, il faut maintenant sauver le soldat Dubuis
Triste millésime 2016. Revenons en préambule sur le sentiment bizarre éprouvé cette année en marge d’un rallye international du Valais (RIV) qui n’avait plus d’international que le nom… Certes les organisateurs ont joué une carte continentale, celle du TER (Tour European Rally). Un championnat créé de toutes pièces par une équipe de passionnés, mais totalement ignoré du grand public… Il faut dire qu’avec quatre manches au programme 2016 et des pilotes de seconde, voire troisième zone, les autres sont engagés en WRC ou en ERC, la mayonnaise a de la peine à prendre…
Christian Dubuis et son équipe nous avaient incontestablement habitués à mieux, voire beaucoup mieux… S’il est vrai que les paramètres financiers et les exigences de quelques promoteurs peuvent freiner les ardeurs, pourquoi ne pas simplement admettre l’évidence et revenir, provisoirement du moins, à une mouture plus simple et plus nationale. En réalité, sur le terrain, c’est ce qu’on fait les organisateurs du Valais, mais tout en continuant à crier haut et fort le caractère international de leur manifestation. Dans les coulisses, tout était revu à la baisse. Avec une septantaine de lignes et une petite demi-douzaine d’équipages de nationalités étrangères, la liste de concurrents attestait de la pauvreté du plateau… Constat aussi regrettable qu’implacable: Le Valais ne fait plus vraiment recette.
Et ne parlons même pas des chronos et des classements arrivés de nulle part… Absents de toute liaison durant l’après-midi de vendredi… Puis totalement farfelus alors que les pilotes bouclaient leur pensum… Et enfin revus et corrigés durant la nuit pour s’imposer en force, mais dans le doute, à l’aube du samedi… Même au final, les comptes ne jouent pas et le relevés des temps scratches ne tient pas la comparaison entre le détail des spéciales et les résumés ou autres infos du service de presse… Bizarre, vous avez dit bizarre?
Public heureux. Et pourtant le public, à l’image de la foule accrochée aux barrières de la super spéciale des casernes, ne se lasse pas de voir et revoir des équilibristes sur quatre roues faire le spectacle… Il se fout de savoir si le personnage qui tient le volant est suisse, anglais, italien ou d’ailleurs… Il veut des dérapages, des tête-à-queue, du cirque quoi! Alors pourquoi lui mentir sur l’origine de la marchandise?
Attention danger! Autre sujet, autre discussion… Le week-end dernier, à Sion et alentours, la rumeur roulait aussi vite que les voitures de rallye. Chacun y allait de son avis et de ses pronostics sur l’avenir du RIV. Il faut dire que la caisse de résonnance médiatique avait propagé les propos de Christian Dubuis, organisateur en chef, qui ne cache plus, doux euphémisme, ni son intention de passer la main, ni le fait qu’un potentiel repreneur se serait manifesté… Info ou intox, il s’agirait de Daniel Perroud. Réputé pour son sens de l’organisation, le Genevois a prouvé ses qualités de chef d’orchestre à maintes reprises et dans des domaines aussi éclectiques que la boxe, le tennis, le cyclisme ou encore la moto… Reste qu’officiellement rien ne filtre.
Amis du rallye, espérons que les bruits de couloirs se transforment en réalité ou que Christian Dubuis revienne sur sa décision, provisoirement du moins, pour assurer la pérennité du rallye du Valais… Avec ou sans nouveau ‘patron’ le RIV doit survivre… Peu importe, aujourd’hui, la ligue dans laquelle il évoluera à l’avenir…
Alors prions pour que contrairement aux projets avortés d’un nouveau rallye de St.-Cergue ou du Gothard, voire de la disparition des courses de côtes de Massongex et de La Berra, le RIV ne soit pas rayer de la carte, déjà si édulcorée, des compétitions automobiles helvétiques.
Ah oui, à propos, que fait le pouvoir sportif national (ASS) en apparence absent du débat? Ne serait-il pas trop engoncé dans un costard aussi étriqué que prétentieux pour pouvoir descendre dans l’arène? Poser la question, c’est y répondre! Non?