Le Mans en Espace. Assurer le déplacement de 4 à 5 personnes, sur quelque 700 kilomètres, sans stress et en parfait confort… Défi relevé par le Renault Espace
Admettons-le d’emblée histoire de liquider les moindres doutes, l’Espace au losange est juste impeccable. Mieux, les superlatifs ont tendance à manquer lorsqu’il est de bon ton de raconter l’histoire de ce déplacement au 24H du Mans avec la voiture 5* que nous avait confié Renault Suisse…
Dans la foulée, précisons encore que même si rien ne nous oblige à l’afficher, nous avons plaisir à faire état de l’avis général des quatre personnages, disons bien portants, qui ont profité de ce voyage en première classe. Sans couteau sous la gorge, sans pistolet sur la tempe, ils ont loué à qui mieux mieux les qualités d’un véhicule, spacieux et confortable à souhait. Mais trêve de bla-bla passons aux choses sérieuses.
Vous l’aurez compris, l’objet de notre test grandeur nature était le ‘nouveau’ Renault Espace, ou si vous préférez la 5ème génération née en 2014, de ce concept familial commercialisé par le constructeur français pour la première fois en 1984. Autre précision liminaire, le test s’est déroulé majoritairement sur autoroute avec un véhicule occupé par quatre personnes et chargé de leurs bagages.
Dans ce contexte, relever ici que la consommation du petit moteur 1.6 diesel nous a semblé élevée prend une dimension relative… Il n’empêche, le catalogue Renault promet un cycle mixte de 4.6 litres pour cent kilomètres, notre contrôle et l’ordinateur de bord soigneusement mis à zéro avant le départ attestent d’une gourmandise effective de 7.8 litres… Mais… L’agrément de conduite, le confort largement au-dessus de la moyenne, la capacité de charge et de nombreux autres critères par ailleurs très objectifs ont tendance à faire ‘oublier’ quelque peu la jauge à carburant.
Entrer dans l’Espace, sans jeu de mot, est déjà un plaisir en soi. Notons au passage que le ‘nôtre’ bénéficiait de plus d’un toit panoramique qui, en plus d’être juste génial, offre une luminosité exceptionnelle. Et puis, il y a cette planche de bord et sa bordure lumineuse dont les couleurs peuvent être changées au gré des goûts.
Certes, au premier contact, le grand écran style ‘tablette’ ou iPad si vous préférez, fait un peu peur, mais, même pour les réfractaires dont nous sommes, quelques minutes suffisent à l’apprivoiser et à en tirer tout le bénéfice. Comme par exemple l’affichage des performances écologiques du conducteur, pas toujours reluisantes, mais ô combien ludiques et incitative. Sans oublier un ‘gadget’ qui se révèle d’une utilité et d’une intelligence nettement supérieure à celle du terme… Les sièges individuels des deux rangées postérieures se rabattent, ‘s’effacent’ selon Renault, totalement dans le plancher. Ils peuvent être manipulés individuellement ou en bloc, et ce, ou depuis le poste de conduite et l’écran de commande, ou depuis le clavier situé dans le coffre à bagages. Judicieux!
De prime abord, l’Espace nouveau semble ‘énorme’. A y regarder de plus près, il n’est toutefois pas tellement plus grand que le Grand Espace IV, son prédécesseur direct… En longueur il passe de 4.856 à 4.857 mètres, en largeur rétroviseurs inclus il prend 24 mm à 2.128 mètres. En hauteur par contre le dernier-né est légèrement moins développé, 1.677 au lieu de 1.746 mètre. Des bricoles à priori sans trop d’importance, mais qui lui confère visuellement une allure plus racée. Ces détails évacués, force est d’admettre qu’à la conduite rien ne paraît de ce petit supplément d’embonpoint. D’autant plus que pour rendre son familial plus maniable, le constructeur français l’a équipé de la technologie ‘4Control’ couplé pour la première fois à l’amortissement piloté. Précisons que contrairement à l’impression d’origine des non-initiés, 4Control ne signifie pas ‘traction intégrale’ mais bien quatre roues directrices. Pour être très sincères, nous avons effectivement apprécié la maniabilité du véhicule, mais n’avons, au volant, pas réellement noté ou remarqué le travail des roues arrière. En cette période de foot à outrance, la considération est logique, disons qu’une bonne technique c’est comme un bon arbitre, moins elle se fait remarquer plus efficace elle est.
Pour le reste, avouons qu’à la lecture de la fiche technique, la cylindrée du moteur nous a fait légèrement tiquer. Interrogation: un ‘petit’ 1’600 serait-il à la hauteur, sachant que d’une part la voiture est plutôt volumineuse et lourde (1’890 kilos) et que son chargement n’arrangerait rien à l’affaire? Réponse: aucun problème. Le bloc diesel et ses 160 chevaux ont parfaitement assumé leur boulot. Aucune hésitation, aucun refus d’obstacle. Souple (380 Nm) et en totale harmonie avec une boîte automatique à 6 rapports le ‘petit’ 1’600 s’est comporté comme un grand. Compte tenu de ses dimensions disons… généreuses, l’Espace a un comportement sain et agréable. Il s’inscrit dans les courbes sans sourciller, possède une bonne tenu de cap et s’appuie sur un châssis et des suspensions de la meilleure veine de quoi filtrer les aspérités du bitume à la perfection. Conducteur ou passagers étaient unanimes «que du bonheur».
Certes nous avons eu la chance de bénéficier de la version ‘Initiale Paris’, au sommet de la gamme Espace. Affichée au prix de base de 49’800 francs, notre voiture de test, affublée de quelques packs, du toit panoramique et de 2 sièges supplémentaires, autrement dit 7 places, atteignait les 55’600 francs. Sur le tarif Renault l’Espace figure dans une fourchette entre 35’600 francs (dCi 130) et 48’400 francs (TCe 200).