Par monts et vaux avec la voiture de l’année
Trajet: 2’547 km. Consommation 4.6 litres/100 km. Les indications de l’ordinateur de bord sont pour le moins favorables. Menée tambour battant sur routes comme sur autoroutes, l’Opel Astra diesel de notre test s’est avérée aussi agréable à conduire que peu gourmande. Certes au pointage manuel, la consommation est de deux ou trois décilitres plus élevée que celle calculée par le système intégré, mais là encore rien à redire. D’autant plus que, une fois n’est pas coutume, la réalité de la route est très proche des promesses du constructeur (4.5 litres). Après ces quelques jours en compagnie de celle qui porte le titre tant envié de «voiture de l’année» nous sommes persuadés que nos collègues, membres du jury, ne se sont pas trompés. La nouvelle Astra est véritablement l’une des meilleures berlines du microcosme automobile actuel. De plus, doublée d’une version break, ou en langage Opel «Sports Tourer», depuis quelques semaines, l’héritière des fameuses Kadett a de sérieux arguments familiaux aussi.
Nous l’avons déjà relaté, esthétiquement cette Astra millésime 2016 n’a rien de particulièrement exceptionnel. «Elle est limite banale», ont relevé quelques connaissances pour contrecarré notre enthousiasme. Il n’empêche, banale ou pas, cette Astra «elle est terrible» comme l’aurait chanté Johnny… Au volant, confort, maniabilité, fonctionnalité sont de mise. Dans la version limousine comme break, le pilote est à l’aise. Il peut fignoler les réglages de son siège au millimètre, trouver ‘sa’ position idéale et profiter pleinement de l’agencement du poste de conduite dont l’ensemble des cadrans et autres commandes sont à portée de main.
Lors de nos différents tests de courte durée, l’opportunité nous a été donnée de mettre à l’épreuve diverses motorisations. Soyons clairs, les blocs essence comme leur pendant diesel nous ont globalement convaincus. Pour ce test prolongé, c’est un ‘petit’ diesel de 1.6 litre qui se cachait sous le capot. ‘Petit’, mais costaud et efficace! Jamais il n’a hésité à répondre aux sollicitations, se montrant vif et suffisamment puissant pour satisfaire nos envies. Et qui plus est silencieux comme le promet le catalogue Opel… Un pur bonheur! Quant à la boîte automatique six rapports qui équipait ‘notre’ Astra, les enquêteurs hurleraient ‘RAS’… Rien à signaler, rien à critiquer non plus. Bien étagées, les vitesses passent en douceur et s’adaptent à la situation en toutes circonstances.
Bourrée de qualités, l’Astra nouvelle peut se reposer sur un châssis qui frise la perfection et induit un sentiment de sécurité bien agréable. Et ce tant sur chaussées sinueuses que sur ruban de bitume rectiligne, sur autoroute si vous préférez. Bien campée sur ses quatre roues, elle avale les kilomètres sans sourciller et sans fatiguer ses occupants particulièrement bien installés dans des sièges certifiés ‘AGR’ (Action dos sain ou association indépendante pour la santé du dos)… Sincèrement, l’idée d’avoir côté conducteur un siège avec fonction de massage ne nous a pas séduits plus que ça. Par contre, force est d’admettre qu’après quelques centaines de kilomètres, le ‘gadget’ s’est avéré plus qu’agréable et ma foi fort efficace.
Seul petit bémol de cette Astra particulièrement convaincante, l’électronique embarquée ne s’est pas montrée à la hauteur de l’ensemble. Indications du tableau de bord erronées, système de navigation capricieux et autres petits bugs ont facilement tendance à énerver. Sans toutefois parvenir à ternir l’impression favorable que dégage la voiture de l’année.
En parallèle à ce test de l’Astra version berline, nous avons eu l’opportunité de découvrir l’exécution ‘sports tourer’ autrement dit break. Les motorisations restent les mêmes, leur efficacité aussi… Mais vocation oblige, le break est plus spacieux encore, plus volumineux aussi tant à l’intérieur qu’à l’extérieur d’ailleurs. Cette Astra Sports Tourer est la 10ème génération du genre personnalisé à l’époque par les Kadett Caravan qui ont fait un véritable carton. Chapitre arguments, l’espace de chargement mis à part, le dernier-né de la famille aligne une ouverture du hayon par simple passage du pied sous le pare-chocs. «C’est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup», chantait France Gall. Des paroles qui collent parfaitement à la nouveauté introduite par Opel dans son ‘sports tourer’, voiture de classe compacte moyenne. Autre élément remarquable, la partition des sièges postérieurs rabattables à 40/20/40 ce qui permet d’ouvrir uniquement la partie centrale pour charger des skis, par exemple…
Plus léger que ses prédécesseurs, gain de 190 kilos, l’Astra break est aussi plus économique et possède de belles qualités routières. Au gré des options, il peut recevoir les désormais fameux phares à LED de type ‘IntelliLUX’, système qui permet de rouler plein feux sans éblouir les autres usagers.
Difficile de conclure un test sans parler argent. A consulter le tarif Opel, force est de constater que les montants ne sont guère mirobolants, même si un franc reste un franc. Dans sa finition d’entrée de gamme (1.4 / 100 ch.) la berline est affichée à 20’900 francs… La fourchette va jusqu’à 33’500 francs pour le modèle 1.6 CDTi avec boîte automatique. Légèrement plus onéreux, le break ouvre à 22’100 francs et monte jusqu’à 34’700 francs dans sa finition la plus élaborée.