Le bonheur est dans le break…
Lorsque la marque à l’éclair pour emblème se met au luxe, ça provoque des étincelles. Avec l’Insignia, Opel vise le haut du panier et disons qu’en matière de confort, de plaisir de conduite, de motorisation, de train roulant et d’habitabilité le pari est gagné. Seule l’électronique embarquée, celle de notre véhicule de test du moins, laisse à désirer. Mais n’est-ce pas là le lot de toute solution moderne basée sur les nouvelles technologies? A l’image de celle de votre ordinateur ou de votre téléphone portable, l’électronique d’une berline est largement perfectible. Les caprices des capteurs et autres écrans de l’Insignia nous ont quelque peu gâché le plaisir. Dommage, car la voiture est réellement remarquable.
Revenons donc à l’essentiel, la route et la conduite. Certes volumineuse, l’Insignia Country Tourer n’en est pas moins maniable. Il s’agit juste d’intégrer ses dimensions généreuses pour ne pas se laisser surprendre lors des manœuvres de parcage. Mais en mouvement, le bonheur est dans le break. Sous le capot de «notre» voiture se cachait le bloc 2.0 turbo à injection directe, ses 250 chevaux et ses 400 Nm de couple maximal. Un pur bonheur! Si ce n’est peut-être en termes de consommation… Annoncée à 8.1 litres par le catalogue, la gourmandise de la belle s’est avérée d’un bon litre et demi supérieure à l’usage. Mais ne dit-on pas que l’on n’a rien sans rien?
De fait, les passages à la pompe n’ont pas entamé notre plaisir. Le confort est parfait, l’isolation phonique aussi, l’ensemble est équilibré, la boîte, en l’occurrence automatique 6 rapports, répond sans hésiter aux sollicitations, sur autoroute comme sur les chaussées plus tortueuses, l’Insignia s’est montré à la hauteur des espérances. Belle stabilité, comportement sain, tenue de cap impeccable, un pur bonheur. Autres considérations d’importance, les passagers des sièges postérieurs sont à l’aise, et le chargement de nombreux bagages n’a rien d’un casse-tête.
Et puis, il y a ce petit plus qu’Opel propose depuis des années, cette possibilité de rallonger l’assise en faisant coulisser la partie avant, alors que globalement les placets des sièges ont tendance à raccourcir. Dans notre optique, la solution n’a rien du gadget, elle mérite incontestablement une coche dans la colonne des bons points.
Pour le reste, à l’époque où les SUV deviennent toujours plus compacts et les breaks toujours plus ‘habitables’ difficile de classer objectivement l’Insignia Tourer, country ou non, dans l’une ou l’autre des catégories. Peu importe d’ailleurs…
Passons brièvement sur les aides électroniques de «notre» Insignia. Les capteurs d’angle-mort, plutôt pratiquent en général, se déclenchaient à tout va induisant finalement un vague sentiment d’insécurité… La programmation même d’une simple station radio est trop compliquée… Et n’abordons même pas le système de navigation. Mais une fois ces éléments déclenchés, voire maitrisé ou presque pour ce qui est de la radio, l’Insignia est juste parfaite. Et c’est là le principal.
Chapitre finances, le luxe, même chez Opel a un prix. Sur le tarif, l’Insignia Country Tourer objet de notre test est affichée au prix de base de 56’950 francs. C’est le modèle le plus onéreux de la catégorie essence. Pour le reste, la fourchette s’ouvre à 32’350 francs (1.4 Turbo/140 cv) et va jusqu’à 57’050 francs (2.0 CDTI/195 cv).
Crédit images: site presse Opel