Ou lorsque le piquant du Cactus est protégé par une carapace.
Si vous avez une maîtresse ou autre chose à cacher dans le village voisin, et que votre voiture est un Cactus, n’y penser même pas. Passer incognito, c’est juste impossible. Le Citroën Cactus est du genre à faire tourner les têtes, à titiller les esprits, à provoquer les réactions. Il fait aussi partie de la catégorie des objets qui plaisent, ou pas. Dans son allure, son look, son comportement, comme dans sa conduite, aucun compromis. C’est oui, ou non. Blanc ou noir. Ça plaît ou pas…
Alors soyons sincères une fois pour toute, le Cactus sur roues nous a convaincus. Nous avons été séduits, l’avons trouvé fort agréable, parfaitement confortable, bien agencé, spacieux, et dans la version testée (1.6 Blue HDi, 100 chevaux) plein d’efficacité. Sans folies, mais bien sur ses pneus. De plus nous avons de toute évidence fait le bon choix en optant pour une boîte manuelle, tant l’automatique est critiquée par tout un chacun. Simple regret, le manque d’un sixième rapport, ou si vous préférez la boîte cinq.
Sinon, comme déjà annoncé le Cactus n’a pas grand-chose à se reprocher. Les sièges avant sont d’un confort très «fauteuil de salon»… Derrière, par contre les passagers de la banquette sont un peu moins gâtés, sans toutefois être dans une situation inconfortable. Le gros bémol, et c’est en fait le seul que nous ayons trouvé sur la portée du Cactus, ce sont les fenêtres des portes postérieures. Citroën a fait le choix d’équiper les vitres arrières de simples crochet tournants qui permettent d’entrebâiller les fenêtres, mais pas de les ouvrir vraiment. En termes de modernité, il est possible de faire mieux.
Sur la route, Cactus a un comportement plutôt sain. Nous avons été légèrement surpris par quelques réactions lorsque la caisse est en appui, sans plus. Pour le reste, Cactus filtre bien les aspérités du terrain, se montre assez agile, maniable et agréable à mener par monts et vaux, mais pas seulement. Sur autoroute, le petit bloc et ses 100 chevaux n’ont pas rechigné à la tâche. Le poids très maîtrisé de l’ensemble joue sans contestes son rôle et c’est tant mieux. En matière de consommation, par contre, les 3.4 litres promis par le constructeur se sont transformés en 4.5 à la pompe…
Reste à traiter de l’élément qui fait certainement la différence entre Cactus et les autres, ce que Citroën appelle les ‘Airbump’. Ces espèces de plaques qui semblent collées sur les portes et sous les éléments d’éclairage, et qui se composent d’alvéoles gonflées à bloc. Drôle de sentiment à priori, qui fait dire aux gens que le Cactus a des airbags extérieurs. En réalité, c’est un peu ça, mais c’est aussi totalement autre chose. Ces parties, dont les couleurs peuvent être choisies au gré des envies, ou presque, permettent de protéger non pas les passagers, mais la voiture elle-même. Ces Airbump, évitent les marques des petits chocs habituels lorsque l’on roule, ou plutôt stationne en ville. Ils ne vont, par contre, pas inciter les automobilistes peu scrupuleux à faire attention. Mais qui n’a pas les défauts de ses qualités?
Résumons. Cactus est sympa, il est spacieux, il est original, séducteur aussi un peu. Il a les arguments pour en convaincre plus d’un ou une. A condition d’aimer se faire remarquer!
A part ça, vous voulez encore un détail qui fait la différence, le ‘Magic Wash’. Par ailleurs installé de série, le système consiste en un gicleur intégré à la raclette d’essuie-glace et qui évite d’arroser le pare-brise n’importe comment et surtout n’importe où. Le liquide de lavage est déposé sur les balais. Simple et efficace! Ou devrait-on dire simple comme Cactus?
Chapitre financier, la liste de prix Citroën affiche Cactus en diverses exécutions et combinaisons moteur/boîte avec des prix qui oscillent entre 18’150 et 28’150 francs. Un bonus de 2’000 francs étant accordé au titre de prime de reprise.