Pilote éclectique, le Neuchâtelois Jonathan Hirschi fonde sa propre structure.
A l’âge de vingt ans, il décrochait la timbale helvétique de FR 2.0, en clair de Formule Renault 2.0. Ce dernier chiffre n’ayant rien à voir avec une quelconque référence informatique, mais bien avec la cylindrée du bolide. L’espoir était alors de se lancer dans une carrière de pilote, de gravir les échelons et… Mais ça c’était avant.
Il faut dire que compte tenu de la passion qui anime son père depuis des décennies, Jonathan Hirschi était un peu tombé dans la marmite en étant gamin. Mais avec une corpulence qui n’a rien, mais alors rien du tout, à voir avec celle d’Obélix qui serait bien incapable d’entrer dans le baquet d’une v voiture de course. Revenons à nos chevaux, les moutons ne sont pas très liés à l’automobile.
Après son titre suisse en 2006, Jonathan Hirschi est entré dans une période que l’on peut qualifier de touche-à-tout. Et malheureusement pas toujours avec succès. Porsche, Renault, Ford GT40, et autres bolides ont passés entre ses mains. En 2009, il était vice-champion d’Europe Mégane Trophy, l’année suivante il rejoignait l’équipe Matech pour une première participation aux 24 Heures du Mans. Il roulait aussi en championnat du monde GT sur une Aston Martin. Puis il y a eu le Trophée Andros, une première participation au rallye du Valais, et, et… Tout dernièrement, le Neuchâtelois était intégré au trio helvétique d’Emil Frey Racing aux côtés de Fredy Barth et Gabriele Gardel pour les 24 heures de Spa et la manche finale des Blancpain Series au Nürburgring.
Ce printemps, Jonathan Hirschi s’est brillamment comporté lors du Critérium Jurassien, participant à la bagarre avec quatre spécialistes de la discipline. Et maintenant… «Changement de cap», «nouvelle trajectoire», annonce le communiqué de presse du pilote. Attiré par le rallye, le bonhomme veut passer plus de temps sur les routes que sur les circuits. Il fonde sa propre structure, à savoir le HRT Rally Team et construit sa voiture. Du moins partiellement puisqu’il s’agit en fait d’une Peugeot 208 R5. Pour les moins initiés, précisons que la catégorie R5 devrait à moyenne échéance remplacer la dénommée ‘S2000’, dans le petit monde du rallye.
Reste que fidèle à ses habitudes, Jonathan Hirschi poursuivra sa quête de la diversité. Il sera probablement encore disponible pour quelques piges en circuit. En fait, il semble qu’il est prêt à inverser la tendance, et à privilégier le rallye plutôt que la piste.
Les débuts du HRT Rally Team sont prévus lors du rallye de championnat du monde (WRC) en Alsace, le premier week-end d’octobre. Puis, le Valais est évidemment au programme. La suite… «Le programme n’est pas défini.» Pour la bonne règle précisons encore que c’est Vincent Landais qui sera dans le baquet de droite de la Peugeot.